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Etats-Unis : Les critères et l’étiquetage des aliments « sains » revus pour lutter contre les maladies

Pour la première fois en trente ans aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) américaine a mis à jour les critères définissant une alimentation « saine », dans un pays gravement touché par les maladies chroniques liées à la malbouffe, comme les maladies cardiaques, le diabète et le cancer. Ces pathologies représentent la principale cause d’invalidité et de décès, contribuant à une espérance de vie inférieure à celle des autres pays à revenu élevé.

Les nouvelles règles mettent l’accent sur la présence de groupes alimentaires essentiels recommandés par les directives diététiques, tels que les légumes, les protéines, les produits laitiers et les céréales. Les aliments qualifiés de « sains » devront également respecter des seuils stricts concernant les graisses saturées, le sel et les sucres ajoutés.

Un tournant pour le pays

Cette évolution marque un changement par rapport aux anciennes normes des années 1990, où la réduction globale des graisses était privilégiée, sans distinction entre graisses saturées et graisses saines. Désormais, les avocats, noix, poissons gras, œufs et huile d’olive figurent parmi les aliments jugés bénéfiques, contrairement aux barres sucrées et autres collations similaires, désormais écartées.

La FDA a annoncé la création d’un nouveau label permettant d’identifier facilement les aliments répondant à ces critères, bien que la date de sa mise en place reste inconnue. Ce label vise à guider les consommateurs, notamment les moins familiers avec les informations nutritionnelles, vers des choix alimentaires équilibrés.

Plus de 40 % des Américains adultes sont obèses

La révision intervient dans un contexte de crise sanitaire où 42 % des adultes américains sont obèses. Les statistiques révèlent que 77 % des Américains dépassent les recommandations en graisses saturées, 63 % consomment trop de sucres ajoutés et 90 % excèdent les limites en sel, tandis que près de 80 % ne consomment pas suffisamment de fruits, légumes ou produits laitiers.

Cette initiative s’inscrit dans un effort plus large pour contrer les effets dévastateurs de la malbouffe sur la santé publique, soutenu par des figures comme Robert F. Kennedy Jr., récemment nommé ministre de la Santé par le président élu Donald Trump, et engagé dans la lutte contre les maladies chroniques liées à l’alimentation.