Etats-Unis : L’administration Trump menace l’université de Harvard de lui couper 9 milliards de subventions

Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a fait des grandes universités américaines une cible politique, dénonçant les manifestations étudiantes contre la guerre menée par Israël à Gaza. Plusieurs campus, dont ceux de Columbia (New York) et de Harvard (Boston), ont été le théâtre de mobilisations étudiantes qualifiées par ses soutiens de « propalestiniennes » voire d’« antisémites ».

Dans un communiqué signé par plusieurs agences fédérales, parmi lesquelles le ministère de l’Éducation, le gouvernement estime que les mesures prises récemment par Harvard ne suffisent pas à corriger un supposé « antisémitisme institutionnalisé » et que « l’université doit faire bien plus pour conserver le privilège de recevoir l’argent durement gagné par les contribuables » indique le texte.

Des milliards de dollars passés à la loupe

Concrètement, l’administration Trump a prévu de passer en revue plus de 255 millions de dollars de contrats fédéraux en cours avec l’université de Harvard, ainsi que 8,7 milliards de subventions pluriannuelles. L’enquête pourrait déboucher sur un retrait total ou partiel de ces financements, qui constituent une part importante du budget de l’université. « Nous n’hésiterons pas à agir si Harvard échoue à répondre aux demandes du gouvernement », prévient le communiqué.

La ministre de l’Éducation, Linda McMahon, va plus loin encore, affirmant que l’université a mis « sa réputation en grave danger » en laissant prospérer des discours jugés discriminants envers les étudiants juifs. « Harvard peut réparer ces torts et regagner son rang de campus dédié à l’excellence académique et à la recherche de la vérité », a-t-elle déclaré, évoquant au passé l’image de Harvard comme « symbole du rêve américain ».

« Pour lutter contre l’antisémitisme »

« Cet examen fait partie des efforts » du gouvernement « pour lutter contre l’antisémitisme » explique le communiqué. Une annonce qui s’inscrit dans une offensive plus large menée par l’administration contre certaines universités prestigieuses. En mars, l’université de Columbia a déjà vu 400 millions de dollars de subventions fédérales suspendues pour des motifs similaires. L’établissement a depuis engagé des réformes pour tenter de se conformer aux exigences du gouvernement.

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« Les actions engagées aujourd’hui à Harvard s’inscrivent dans la continuité de l’examen en cours à Columbia », précise le communiqué. Pour l’instant, Harvard n’a pas réagi officiellement à ces menaces.