Etats-Unis : Donald Trump met en place une machine de guerre pour imposer une vision sans compromis
Alors que Donald Trump se prépare à entamer son second mandat de président des Etats-Unis, son administration prend forme, reflétant une vision marquée par la continuité de ses priorités passées et un engagement renouvelé envers ses objectifs de campagne.
Avec ces nominations, Donald Trump marque surtout son retour en mettant en avant une équipe alignée sur ses priorités et ses promesses de campagne : sécurité, nationalisme économique et efficacité. Si certains choix soulèvent des controverses, notamment autour de la qualification ou de l’idéologie des candidats, il est clair que la nouvelle administration compte mettre en place une ligne politique sans compromis.
Sécurité intérieure et gestion des frontières
La sécurité des frontières reste une priorité clé pour Donald Trump. Il a promis d’intensifier les mesures prises lors de son premier mandat, notamment en poursuivant la construction du mur frontalier et en durcissant les politiques migratoires. Tom Homan, ancien directeur par intérim de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), a été désigné pour superviser une campagne ambitieuse de sécurisation des frontières et d’expulsion des migrants en situation irrégulière.
Selon AP News, Tom Homan a assuré : « Nous mettrons en œuvre des mesures fermes pour sécuriser nos frontières ». Il sera épaulé par Stephen Miller, un autre fervent défenseur d’une ligne dure sur ce sujet. De son côté, Kristi Noem, nommée secrétaire à la Sécurité intérieure, incarne cette volonté de fermeté à tous les égards. Elle est également connue pour ses positions strictes sur l’immigration. « Je m’engage à protéger nos citoyens et à renforcer la sécurité de notre nation », a-t-elle déclaré à AP News.
Politique étrangère : force et pragmatisme
Sous son mandat précédent, Donald Trump a adopté une politique étrangère axée sur le slogan « America First », privilégiant les intérêts américains dans les relations internationales. Cette tendance se reflète dans le choix de Marco Rubio comme secrétaire d’Etat. Le sénateur de Floride, expert en politique étrangère, a toujours adopté une position intransigeante vis-à-vis de la Chine, de la Russie et de l’Iran. « Les Etats-Unis doivent continuer à projeter une force qui inspire le respect et la dissuasion », a-t-il dit dans le Wall Street Journal.
En parallèle, Elise Stefanik, ambassadrice désignée aux Nations Unies, sera en charge de promouvoir la souveraineté américaine tout en défendant les alliances stratégiques. Selon le New York Post, Elise Stefanik a exprimé sa détermination à « défendre les intérêts américains sur la scène internationale ». Quant à la question du Proche-Orient, l’arrivée de Mike Huckabee, figure de la droite chrétienne conservatrice, au poste d’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, risque de compliquer les relations entre Israéliens et Palestiniens. En effet, Mike Huckabee est un fervent défenseur des intérêts israéliens, notamment des colonies en Cisjordanie.
Justice et Défense nationale
Pour diriger le Pentagone, Donald Trump a choisi Pete Hegseth, vétéran d’Afghanistan et d’Irak et figure conservatrice bien connue des téléspectateurs de Fox News. Bien que son expérience militaire soit critiquée, Pete Hegseth bénéficie de la confiance du président élu pour moderniser les capacités de défense des Etats-Unis et renforcer les partenariats internationaux. Selon AP News, Donald Trump a loué sa « compréhension des défis sécuritaires contemporains ».
Concernant la justice, Donald Trump a annoncé mercredi la nomination de Matt Gaetz, un élu très controversé et fidèle parmi les fidèles du républicain. « Matt Gaetz mettra fin à l’instrumentalisation de notre administration », a affirmé Donald Trump, condamné au pénal, qui accuse le ministère de la Justice actuel d’avoir fomenté une « chasse aux sorcières » à son égard. Ce choix à la justice inquiète de nombreux élus, surtout du côté démocrate, mais aussi certains républicains modérés.
Réforme de l’administration fédérale
Un des projets phares de cette administration est la création d’un Département de l’Efficacité gouvernementale, confié à deux figures emblématiques : Elon Musk, PDG de Tesla et SpaceX, et Vivek Ramaswamy, homme d’affaires et auteur. Cette toute nouvelle administration devrait aussi mettre l’accent sur la technologie comme moteur de la compétitivité nationale.
Mais avant cela, leur rôle consistera surtout à rationaliser les dépenses fédérales, réduire la bureaucratie et introduire des innovations dans les processus gouvernementaux. Donald Trump a annoncé qu’Elon Musk et Vivek Ramaswamy « travailleront ensemble pour démanteler la bureaucratie gouvernementale et réduire les dépenses fédérales ».
Environnement et croissance économique
Alors que les critiques dénoncent un manque d’engagement pour le climat, l’administration Trump a choisi Lee Zeldin, ancien membre du Congrès de New York, pour diriger l’Agence de protection de l’environnement (EPA). Ce dernier devrait s’engager à adopter des politiques favorisant l’industrie et la croissance économique, en révisant les réglementations jugées contraignantes. « Nous devons trouver un équilibre entre la protection de l’environnement et la promotion de la croissance économique », a indiqué Lee Zeldin dans plusieurs médias américains.
Cette administration se distingue également par une volonté de promouvoir l’innovation et de renforcer la résilience économique. En effet, Donald Trump a souligné son objectif de réduire la dépendance des Etats-Unis vis-à-vis des chaînes d’approvisionnement étrangères, notamment dans des secteurs critiques comme l’énergie et la technologie.