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Espionnage : Tensions entre le Japon et la Chine au sujet d’un ressortissant japonais détenu par Pékin

Pékin affirme qu’un ressortissant japonais détenu en Chine est soupçonné d’espionnage. « Ce citoyen japonais est soupçonné de s’être livré à des activités d’espionnage, en violation du Code pénal et de la loi anti-espionnage de la République populaire de Chine », a déclaré Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. « Les autorités chinoises ont pris des mesures coercitives » contre cette personne afin de « procéder à une enquête », a-t-elle souligné lors d’une conférence de presse régulière.

Tokyo avait appelé plus tôt lundi à la libération « dans les plus brefs délais » de ce ressortissant japonais. L’ambassade du Japon en Chine a été informée « ce mois-ci qu’un homme japonais âgé de 50 à 60 ans était détenu à Pékin pour avoir enfreint les lois » chinoises, a déclaré le porte-parole du gouvernement nippon, Hirokazu Matsuno. Il a précisé que Tokyo demandait à pouvoir rendre une visite consulaire à son ressortissant.

En Chine depuis vingt ans

L’homme est un employé de la compagnie pharmaceutique japonaise Astellas, a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’entreprise, refusant de donner plus de détails. Selon les médias japonais, cette personne travaille en Chine depuis deux décennies. L’agence de presse japonaise Kyodo indique que l’homme, ex-haut responsable de la Chambre de commerce et d’industrie japonaise en Chine, a été arrêté juste avant son retour prévu au Japon ce mois-ci.

« La Chine est un pays régi par l’Etat de droit. Les ressortissants étrangers présents en Chine doivent respecter les lois chinoises. Ceux qui enfreignent la loi et commettent des crimes et délits sont poursuivis », a souligné Mao Ning. « Il y a eu plusieurs cas similaires ces dernières années impliquant des citoyens japonais. Le Japon se devrait de mieux discipliner et rappeler à l’ordre ses citoyens. »

En octobre 2019, un professeur d’université japonais avait été détenu par Pékin sur la base d’accusations d’espionnage. Il avait été libéré le mois suivant. Et en mars 2020, le ministère chinois des Affaires étrangères avait annoncé la détention d’un homme chinois accusé d’espionnage, qui selon les médias japonais travaillait également dans une université nippone.