France

Entre « 5 ou 6 départs de feu par jour » dans les Pyrénées-Orientales

Dans les Pyrénées-Orientales, notamment du côté de Perpignan, la sécheresse est tout sauf une vue de l’esprit. S’il fallait une preuve, l’image satellite dévoilée la semaine dernière par la commission européenne en est une édifiante, montrant la quasi-disparition des espaces de verdure dans la plaine du Roussillon. Une sécheresse qui perdure depuis plus d’un an, laquelle, combinée au vent, offre aux incendies un terrain idéal pour se développer. Un risque « très élevé » de départs de feu sur lequel le commandant des pompiers, Ronan Charrier, a alerté ce jeudi matin, sur RTL.

Selon le chef des opérations de Sécurité civile dans les Pyrénées-Orientales, « on a au minimum entre 5 et 6 départs de feu chaque jour sur la plaine du Roussillon », assure-t-il. Des « départs de feu » qui ravagent en moyenne un demi-hectare de végétation avant l’intervention des pompiers. Un moindre mal pour Ronan Charrier, qui salue une rapidité d’intervention permettant d’éviter des feux massifs comme le secteur en a connu l’année dernière.

« On va subir pendant trois mois minimum »

Le commandant de pompiers confie que ses hommes ne sont pas au bout de leurs peines. « La saison d’été que l’on a déjà cette semaine, on va la subir pendant trois mois minimum », reconnaît-il, ajoutant que le dispositif habituel estival avait été avancé d’un mois, pour commencer début juin. Néanmoins, sur son secteur, le dispositif est en place depuis une semaine et il a déjà sollicité des renforts auprès des départements voisins, l’Ariège, l’Aude et de l’Hérault pour l’épauler en attendant que ses pompiers volontaires soient totalement disponibles. Une « colonne extra-départementale » qui compte une soixantaine d’hommes et une douzaine de véhicules d’appui feu de forêt.

Pour informer et sensibiliser la population qui se promène dans ce secteur à risque, Ronan Charrier compte sur les volontaires de la réserve de la Sécurité civile. « Ce sont des bénévoles qui ne veulent pas voir disparaître leurs massifs et s’investissent fortement à la préservation de leur territoire », explique-t-il sur RTL.