France

En quoi consiste « Gladiators », le nouveau jeu de TF1 ?

Des combats de « David contre Goliath ». C’est ce que va proposer TF1 en cette fin d’année avec « Gladiators » lancé ce vendredi à 21h10. « Il s’agit d’une compétition sportive très sérieuse qui va demander à nos candidats de se dépasser parce que, quelque part, c’est un combat perdu d’avance. Quand on vient affronter ces demi-dieux, il faut déjouer l’ordre établi », avance Julien Degroote, directeur du développement et de la création du groupe TF1.

Lors de chaque émission, huit challengers viendront défier des gladiateurs et gladiatrices répondant aux surnoms de Féroce, Viking, Tank ou Titane, entre autres, dans « des épreuves diverses faisant appel à la force, au cardio, à la rapidité ou à l’équilibre », explique Pascal Guix, producteur chez ITV Studios France. Au final, le meilleur candidat et la meilleure candidate se partageront 50.000 euros.

« Les gladiateurs jouent les méchants avec autodérision »

A en juger par les extraits présentés en conférence de presse, le résultat se situe entre « Ninja Warriors », pour le côté sportif impliquant des structures imposantes – « Gladiators » a été tourné à l’Aren’Ice de Cergy Pontoise (Val-d’Oise) sur un espace de jeu de 1,300 m2 – et « Les Superstars du catch », pour ses personnages surjouant les gros bras.

« Les gladiateurs jouent les méchants avec beaucoup d’autodérision », souligne Julien Degroote. Ils ont un côté un peu cartoonesque. Comme les Romains dans les aventures d’Astérix qui apparaissent un peu gauches et caricaturaux. On a poussé un peu ce curseur-là pour être dans quelque chose de familial et rigolo. »

Notre dossier TF1

Car « Gladiators » n’est pas une création mais l’adaptation du concept du même nom qui a eu son heure de gloire dans les années 1990 et 2000, aux Etats-Unis sur NBC et au Royaume-Uni sur ITV. L’émission a été relancée outre-Manche en début d’année, avec succès, sur la BBC. « Ça a été un raz de marée d’audience, le meilleur lancement pour la chaîne depuis plus de sept ans », précise le directeur du développement du groupe TF1.

De « l’humour Gaulois » plutôt que du second degré britannique

C’est d’ailleurs ce carton qui a incité la Une à en faire une version française. TF1 mise beaucoup sur ce « format dans l’air du temps » : « Les Gladiators, c’est un peu les Avengers. On est dans cette grammaire-là. Et puis on est dans une année olympique et on constate le succès actuel pour les salles de sport », énumère Julien Degroote.

Si la production est restée fidèle aux codes du concept original, elle a cherché à apporter de « l’humour Gaulois » dans l’adaptation. « Les Anglais ont un second degré extrêmement pointu. On n’est pas allé aussi loin qu’eux mais on a voulu garder une touche d’humour, raconte Pascal Guix. Concernant les costumes, en revanche, on a voulu insister sur le côté super-héros. »

La présentation a été confiée à un trio composé d’Hélène Mannarino, Jean-Pierre Foucault – qui apporte son flegme pince-sans-rire – et Denis Brogniart. « Chacun est dans son domaine de compétences, avec la possibilité de se charrier, de se renvoyer la balle, avance ce dernier. Il y a de l’enjeu, car l’objectif des challengers est d’aller au bout, mais, comme dans le catch, il y a de la bonne humeur, de la dérision. C’est ce qu’on a tenté de mettre en scène. On essaye d’être dans du commentaire, dans quelque chose de très sportif, tout en ayant le recul pour ne pas nous prendre au sérieux. » Reste à voir si, avec cette formule, TF1 mettra la concurrence K.-O. côté audiences.