France

En images : Du gaz sarin dans le métro de Tokyo… Il y a trente ans, la folie des adeptes de la secte Aum

Ce devait être un début de semaine comme les autres à Tokyo. En ce lundi 20 mars 1995, il est environ 8 heures et de nombreux travailleurs se sont engouffrés dans les rames du métro pour aller au bureau. Ils ne le savent pas mais parmi eux, se trouvent des membres de la secte Aum. Guidés par leur gourou Asahara, ils veulent répandre la mort pour « élever les âmes » avant la fin du monde qu’ils croient imminente.

Sur les lignes Chiyoda, Marunouchi et Hibiya, ces terroristes illuminés déposent des sacs remplis de gaz sarin, puis les percent avant de fuir. L’horreur commence dans les rames du métro. Le Japon est sous le choc.

Le jour de l’attaque, cinq hommes, chacun à bord d’un métro différent, déposent au sol des sacs remplis de gaz sarin. Ils les percent à l’aide de parapluies puis quittent les lieux. Les wagons vont peu à peu se remplir de fumée mortelle.
Shimbu / Sipa / Sipa

Le jour de l’attaque, cinq hommes, chacun à bord d’un métro différent, déposent au sol des sacs remplis de gaz sarin. Ils les percent à l’aide de parapluies puis quittent les lieux. Les wagons vont peu à peu se remplir de fumée mortelle.

Piégés dans les rames, les passagers du métro de Tokyo ont d’abord perçu une odeur piquante qui irritait yeux et nez. Puis ils ont commencé à suffoquer, et certains se sont effondrés, pris de convulsions.
Shimbun / Sipa / Sipa

Piégés dans les rames, les passagers du métro de Tokyo ont d’abord perçu une odeur piquante qui irritait yeux et nez. Puis ils ont commencé à suffoquer, et certains se sont effondrés, pris de convulsions.

A l’origine de l’attentat, un homme, ici à Moscou en 1994 : Chizuo Matsumoto, aussi connu sous le nom de Shoko Asahara. Presque aveugle de naissance, il est le fondateur de la secte Aum Shinrikyo.
Laski / Sipa / Sipa

A l’origine de l’attentat, un homme, ici à Moscou en 1994 : Chizuo Matsumoto, aussi connu sous le nom de Shoko Asahara. Presque aveugle de naissance, il est le fondateur de la secte Aum Shinrikyo.

Shoko Asahara, ici avec un adepte dans les années 1990, annonçait une fin du monde imminente. Il avait convaincu ses disciples que massacrer des gens était un moyen d’élever les âmes à un niveau supérieur. Des jeunes Japonais désabusés, y compris des médecins et des ingénieurs, avaient trouvé du réconfort dans ses doctrines. A son apogée, la secte Aum a rassemblé plus de 10.000 adeptes, principalement au Japon, mais également en Russie, aux Etats-Unis et dans d’autres pays.
Kyodo News / Sipa / Kyodo News / Sipa

Shoko Asahara, ici avec un adepte dans les années 1990, annonçait une fin du monde imminente. Il avait convaincu ses disciples que massacrer des gens était un moyen d’élever les âmes à un niveau supérieur. Des jeunes Japonais désabusés, y compris des médecins et des ingénieurs, avaient trouvé du réconfort dans ses doctrines. A son apogée, la secte Aum a rassemblé plus de 10.000 adeptes, principalement au Japon, mais également en Russie, aux Etats-Unis et dans d’autres pays.

Au total, l’attaque au gaz sarin fera 13 morts. Une quatorzième victime, souffrant de graves lésions cérébrales, décédera en 2020. Près de 5.500 personnes seront blessées. Les survivants souffrent encore aujourd’hui de troubles de la vision, de flash-back et de cauchemars, certains ne pouvant plus prendre le métro.
Shimbun / Sipa / Sipa

Au total, l’attaque au gaz sarin fera 13 morts. Une quatorzième victime, souffrant de graves lésions cérébrales, décédera en 2020. Près de 5.500 personnes seront blessées. Les survivants souffrent encore aujourd’hui de troubles de la vision, de flash-back et de cauchemars, certains ne pouvant plus prendre le métro.

Très vite à l’époque, les autorités pourchassent les membres d’Aum, comme ici le 25 mars 1995 à Kamikuishiki, près du mont Fuji. Il s’agissait de l’un des lieux de culte du mouvement. Des dizaines d’adeptes seront arrêtés dans les semaines qui suivent l’attaque au gaz sarin.
Hiroshi Otabe/AP/SIPA / Sipa

Très vite à l’époque, les autorités pourchassent les membres d’Aum, comme ici le 25 mars 1995 à Kamikuishiki, près du mont Fuji. Il s’agissait de l’un des lieux de culte du mouvement. Des dizaines d’adeptes seront arrêtés dans les semaines qui suivent l’attaque au gaz sarin.

Shoko Asahara (ici à l’arrière du véhicule) est lui-même arrêté le 16 mai 1995. Il ne peut être mis en cause directement pour l’attentat, mais est considéré comme le commanditaire.
Oshihara / Sipa / Sipa

Shoko Asahara (ici à l’arrière du véhicule) est lui-même arrêté le 16 mai 1995. Il ne peut être mis en cause directement pour l’attentat, mais est considéré comme le commanditaire.

Depuis l’attentat, des hommages ont lieu chaque 20 mars dans la ville. Ici en 1995, dix ans après, les agents du métro tokyoïte observent un temps de recueillement.
Kentaro Aoyama / Sipa / Sipa

Depuis l’attentat, des hommages ont lieu chaque 20 mars dans la ville. Ici en 1995, dix ans après, les agents du métro tokyoïte observent un temps de recueillement.

Les membres de la secte Aum suspectés d’avoir participé, de près ou de loin, à l’attentat seront traqués sans relâche par la police japonaise. Ici en 2005, les portraits de trois fugitifs et leurs versions vingt ans après sont placardés.
Sutton Hibbert / Rex Sipa / Sipa

Les membres de la secte Aum suspectés d’avoir participé, de près ou de loin, à l’attentat seront traqués sans relâche par la police japonaise. Ici en 2005, les portraits de trois fugitifs et leurs versions vingt ans après sont placardés.

C’est dans cette prison de Tokyo que le gourou Chizuo Matsumoto, alias Shoko Asahara, est finalement exécuté par pendaison le 6 juillet 2018. Douze de ces principaux disciples connaîtront le même sort. Bien que la secte ait été dissoute, des groupes issus de Aum ont survécu, et on estime aujourd’hui à 1.600 le nombre de leurs adeptes dans l’archipel.
Yoichi hayashi/AP/Sipa / Sipa

C’est dans cette prison de Tokyo que le gourou Chizuo Matsumoto, alias Shoko Asahara, est finalement exécuté par pendaison le 6 juillet 2018. Douze de ces principaux disciples connaîtront le même sort. Bien que la secte ait été dissoute, des groupes issus de Aum ont survécu, et on estime aujourd’hui à 1.600 le nombre de leurs adeptes dans l’archipel.

Depuis l’attentat de 1995, la police japonaise s’entraîne régulièrement pour faire face à ce genre d’attaque. Comme ici en 2016, dans un exercice antiterroriste mêlant des explosions et une attaque chimique.
Newscom / Sipa / Sipa

Depuis l’attentat de 1995, la police japonaise s’entraîne régulièrement pour faire face à ce genre d’attaque. Comme ici en 2016, dans un exercice antiterroriste mêlant des explosions et une attaque chimique.

Shizue Takahashi poursuit sans relâche le devoir de mémoire. Elle a perdu son mari qui travaillait pour la société gestionnaire du métro. Ici en 2020, elle déposait une gerbe de fleurs à la station Kasumigaseki.
Yasushi Kanno/AP/Sipa / Sipa

Shizue Takahashi poursuit sans relâche le devoir de mémoire. Elle a perdu son mari qui travaillait pour la société gestionnaire du métro. Ici en 2020, elle déposait une gerbe de fleurs à la station Kasumigaseki.