EN IMAGES Ces bidonvilles géants qui abritent des millions de personnes dans le monde
Le cyclone Chido a fait des ravages sur l’île française de Mayotte, notamment parmi les nombreux bidonvilles qui n’ont logiquement pas résisté à la force des vents. Et si le premier ministre, François Bayrou, a insisté pour que ces villes de fortunes ne soient pas reconstruites, dans les faits, les habitants sont déjà à pied d’œuvre, faute de mieux.
Si en Europe Mayotte se démarque par la taille et le nombre de ses bidonvilles, il en existe cependant bien d’autres ailleurs dans le monde. Avec toujours les mêmes points communs que sont l’insécurité, l’insalubrité et la précarité des personnes y survivant.
Situé à Mayotte, Kaweni est souvent décrit comme le plus grand bidonville d’Europe avec une population estimée à 20.000 personnes. Le passage du cyclone Chido a complètement rayé de la carte cet endroit.
Le bidonville de Kaweni, complètement détruit par le cyclone Chido. Cinq jours après la catastrophe, des habitants étaient déjà en train de tenter de reconstruire leurs habitations avec les matériaux récupérés sur place.
Situé en plein cœur de la ville indienne de Mumbai (anciennement Bombay), le bidonville de Dharavi, étendu sur 223 hectares, est l’un des plus grands d’Asie. Les autorités estiment sa population entre 500.000 et un million d’habitants.
Le bidonville d’Orangi Town, un quartier de l’agglomération de Karachi, au Pakistan, est considéré comme le plus grand et le plus peuplé du monde. Orangi Town compte à lui seul 13 quartiers sur près de 22 km2 et sa population est estimée à plus de 1,5 million d’habitants.
Nairobi, au Kenya, abrite l’un des plus grands bidonvilles d’Afrique. Selon Amnesty International, la moitié des deux millions d’habitants de la capitale vit dans des bidonvilles, essentiellement celui de Kibera qui compte au moins 200.000 personnes.
Un exemple incroyable des inégalités qui existent au Mexique, la ville d’Ixtapaluca, dans l’Etat de Mexico. A gauche, les quartiers aisés de la ville, à droite, un gigantesque bidonville. Le tout séparé d’une simple route.
Au premier plan, Rocinha est la plus grande favela de Rio de Janeiro, au Brésil. Le dernier recensement, effectué en 2011, avait permis d’estimer sa population à plus de 70.000 personnes.
Les « townships » de Cape Flats, au Cap, en Afrique du Sud, sont des quartiers pauvres et souvent insalubres réservés aux non-blancs. Plus d’un million de personnes y vivent, comme ici dans le township de Khayelitsha.
Cañada Real n’est situé qu’à une quinzaine de kilomètres de la « Puerta del sol », à Madrid, en Espagne. C’est pourtant bel et bien le plus grand bidonville du pays, voire d’Europe selon la presse locale. Plus de 7.000 personnes y habitent dans des conditions de précarité extrême.
Souvent, les autorités locales peinent à estimer le nombre de personnes habitants dans les bidonvilles faut de campagne de recensement. Comme ici, dans la favela de Petare, à Caracas, capitale du Venezuela, le nombre d’habitants atteindrait les deux millions.