France

Elysée : Un salarié de l’État ne dérobe pas assiettes et tasses en porcelaine

Un vaste détournement de porcelaine a conduit à la mise en cause de trois personnes, dont l’argentier en chef de la présidence de la République, soupçonné d’avoir soustrait plus d’une centaine de pièces sur une période de près de deux ans. Les suspects, placés sous contrôle judiciaire, devront restituer l’ensemble des biens, tandis que le dossier a été renvoyé devant le tribunal correctionnel à février 2026.


Un vaste détournement de porcelaine au sein du palais de l’Elysée a conduit à l’implication de trois personnes, dont le responsable financier de la présidence de la République. D’après des informations rapportées par Le Parisien, cet employé, en charge de la gestion de la vaisselle officielle, est soupçonné d’avoir dérobé, au cours d’une période de près de deux ans, plus d’une centaine de pièces provenant principalement de la manufacture nationale de Sèvres.

Les faits auraient commencé après une prise de contact, au début de l’année 2024, avec un collectionneur de Versailles amateur de porcelaine. Progressivement, des assiettes, tasses et soucoupes de valeur auraient quitté discrètement l’Elysée, avec l’aide du compagnon de l’argentier, antiquaire de profession. Pour dissimuler les vols, l’inventaire officiel aurait été falsifié.

Un préjudice de plusieurs dizaines de milliers d’euros

Inquiets par des disparitions devenues trop flagrantes, les services de l’Elysée ont alerté la gendarmerie. L’enquête menée par la section de recherches de Paris a abouti à trois interpellations simultanées le 16 décembre 2025, dans le Loiret et à Versailles. Les suspects auraient reconnu les faits durant leur garde à vue. Une grande partie des objets volés a été retrouvée lors des perquisitions.

Le préjudice est estimé à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Placés sous contrôle judiciaire, les inculpés devront restituer tous les biens. L’argentier a démissionné fin novembre. Le dossier, qui est encore incomplet à ce stade, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel pour février 2026, précise Le Parisien.