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Election américaine 2024 : De Facebook à TikTok, quelle est la position de Donald Trump sur les réseaux sociaux ?

Donald Trump est de retour. Le magnat républicain a revendiqué ce mercredi la victoire à l’élection présidentielle américaine. Grand adepte des coups de com, il a aussi des choses à dire sur les réseaux sociaux.

Aux Etats-Unis, l’actualité autour d’Internet ne s’arrête jamais. Les candidats se sont battus pour conquérir les électeurs sur les différentes plateformes. Une partie du secteur de la tech s’est retrouvée acquise à la campagne de Donald Trump. Et TikTok, la plateforme de vidéos chinoise plébiscitée par les jeunes, est menacée d’interdiction. Par le passé, le nouveau président a régulièrement donné son avis.

X, son nouveau meilleur ami

C’est la bromance d’extrême droite aux Etats-Unis : Donald Trump et Elon Musk sont désormais inséparables. « On a une nouvelle star : Elon. C’est un mec incroyable, il a passé deux semaines à faire campagne pour moi à Philadelphie. […] C’est un super génie », a même félicité le nouveau président dans sa première prise de parole. Le patron de X, qu’il a racheté en 2022 quand le réseau s’appelait encore Twitter et que la modération y existait encore, a multiplié les petites attentions. Il a donné 75 millions de dollars (69 millions d’euros) à la campagne, a promis de l’argent aux Américains qui acceptaient de signer une pétition en faveur du programme du Trump, et permis le retour du compte de Donald Trump sur sa plateforme, alors qu’il avait été banni en 2021 après l’assaut du Capitole.

Y aura-t-il un retour d’ascenseur ? Elon Musk avait déjà occupé le poste de conseiller spécial de Donald Trump entre 2016 et 2017. Le républicain pourrait encore faire appel à lui, ou au moins soutenir ses nombreuses marques, de Tesla à Space X. Selon le New York Times, les contrats de l’entreprise spatiale d’Elon Musk avec des agences publiques, la Nasa et la Défense en tête, représentent déjà 15 milliards de dollars en dix ans.

TikTok, tu veux ou tu veux pas ?

En juin, Donald Trump publiait ses premières vidéos sur un compte TikTok nouvellement créé. Un revirement pour lui, alors qu’il avait voulu faire interdire le réseau social aux Etats-Unis lors de son premier mandat. En avril, son successeur Joe Biden a aussi promulgué une loi prévoyant d’interdire la plateforme si sa maison mère, la société chinoise Bytedance, ne vendait pas TikTok à une entreprise non chinoise dans un délai de douze mois.

Les propos de Donald Trump laissent présager d’une politique plus conciliante, et d’un retour sur les menaces d’interdiction. « Quand j’y repense, je suis pour TikTok, car vous avez besoin de concurrence », avait ensuite défendu Donald Trump pendant l’été, dans une interview au média économique américain Bloomberg. « Si vous n’avez pas TikTok, vous avez Facebook et Instagram – et ça, vous savez, c’est Zuckerberg », ajoutait-il, faisant référence à son animosité pour le PDG de Meta.

Facebook, Instagram et Google en ligne de mire

« Je pense que Facebook est un ennemi du peuple, comme plein d’autres médias », avait déclaré Donald Trump à la télévision américaine CNBC. Des propos qu’il a répétés sur Truth Social, son propre équivalent de Twitter. Cette animosité s’explique probablement, au moins en partie, par les restrictions imposées au compte de l’ancien président en 2021, après l’assaut du Capitole, sur Facebook et Instagram, bien qu’elles aient été annulées en plusieurs fois, entre janvier 2023 et juillet 2024.

Cette fois, c’est Mark Zuckerberg, patron de Meta, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, qui a effectué un revirement. Il a refusé de soutenir l’un ou l’autre des candidats à l’élection présidentielle – comme Jeff Bezos, président d’Amazon. Il a aussi envoyé une lettre au camp républicain, dans laquelle il revient notamment sur « les pressions du gouvernement américain » que l’entreprise aurait connu pendant la pandémie de Covid-19 et auxquelles il « regrette » d’avoir cédé.

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Montrer patte blanche sera-t-il suffisant ? J. D. Vance, colisitier de Donald Trump, a laissé entendre que plusieurs Gafam, les grands groupes américains de la tech, pourraient faire l’objet de régulation ou de démantèlement, comme le rappelle Le Figaro. Google, jugé « trop grand et trop puissant », mais aussi accusé de censure par le camp républicain, fait aussi partie des concernés.

Truth, Parler… une galaxie de réseaux de droite

Dernier élément à prendre en compte : l’alt-right, l’extrême droite américaine a aussi ses propres réseaux sociaux depuis le milieu des années 2010 et la première campagne présidentielle de Donald Trump. Après son bannissement de plusieurs plateformes, ce dernier a lancé Truth Social en 2021, clone de Twitter pour lui et ses partisans. Parler, une autre application, sur le même modèle de microblogging pour conservateurs, existe depuis 2018. Ce mercredi, on y célébrait « la résilience et la diligence d’un leadeur qui n’a jamais abandonné l’Amérique ». Sur l’Internet américain, l’ambiance pour les quatre prochaines années promet d’être électrique.