Election américaine 2024 : Avec Trump qui veut « forer à tout-va », le climatoscepticisme de nouveau au pouvoir
Absent des débats et des discours des candidats, le sujet du climat risque de ne pas être non plus une priorité sous la nouvelle présidence de Donald Trump. Le président élu des Etats-Unis est ouvertement climatosceptique et favorable au pétrole.
Son retour à la Maison Blanche va forcément marquer un tournant à 180 degrés de la politique environnementale et climatique des Etats-Unis et mettre en péril les efforts mondiaux visant à freiner le réchauffement climatique d’origine humaine.
« Or liquide »
Le républicain a promis durant sa campagne de « forer à tout-va » et remis ouvertement en doute la réalité du changement climatique, à rebours de la politique de transition énergétique engagée par son prédécesseur Joe Biden.
« Nous avons plus d’or liquide que n’importe quel pays dans le monde. Plus que l’Arabie saoudite ou la Russie », s’est encore félicité le magnat dans son discours de victoire, en référence au pétrole et au gaz. Conséquence immédiate, sans même attendre son investiture en janvier : la voix des négociateurs américains à la COP29, qui s’ouvre lundi en Azerbaïdjan, s’en trouvera affaiblie.
L’accord de Paris encore dans la tourmente
A la fin de son premier mandat, Donald Trump avait retiré les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat de 2015, avant que Joe Biden ne le réintègre en 2021. Le nouveau président pourra recommencer dès son entrée à la Maison Blanche le 20 janvier, ce qui rendrait le retrait effectif en janvier 2026.
Or c’est dans le cadre de cet accord que les Etats-Unis se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici 2030, comparé à 2005. En 2023, cette réduction en était à 18 %, selon le centre de recherche Rhodium Group. Pour tous les experts, cet objectif s’éloignera avec la victoire de Donald Trump. Avec un impact sur le réchauffement mondial.
Des annulations à gogo
Trump s’est également engagé à « annuler tous les fonds non dépensés » de la loi climatique phare de Joe Biden (dite « IRA »), qui a permis d’injecter des centaines de milliards de dollars dans des crédits d’impôt et des investissements dans les énergies propres.
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Autres promesses : annuler le moratoire sur les nouveaux terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) ou encore les nouvelles réglementations sur les émissions des voitures visant à accélérer le passage à l’électrique.
D’autres normes récentes, notamment sur les limites aux émissions de CO2 des centrales à charbon, pourraient être renversées sans même avoir à passer par le Congrès américain. Mais ces procédures prendront du temps – au moins des mois, voire davantage, et seront vraisemblablement combattues devant les tribunaux.