France

Ehpad : Une plateforme pour signaler les maltraitances lancée « prochainement »

Une plateforme numérique pour recueillir les signalements de maltraitances en Ehpad va être lancée « prochainement » pour « libérer la parole » et faciliter leur suivi, a annoncé mardi le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe. « L’objectif est de libérer la parole, que les signalements soient plus simples et faire en sorte qu’ils soient pris en considération », a-t-il déclaré à la presse un an après la publication du livre-enquête les Fossoyeurs, qui a révélé maltraitances et malversations dans le groupe privé de maisons de retraites Orpea.

Les données de ce portail en ligne, actuellement en phase de test, seront conservées par les Agences régionales de santé (ARS), à même de lancer des inspections. Actuellement les personnes peuvent signaler des maltraitances sur la ligne 3977, mais celle-ci est gérée par des associations locales.

Un « plan d’urgence » pour pallier la pénurie de personnel

Depuis juillet, 1.400 Ehpad ont été contrôlés par les services de l’Etat. Il s’agit des « Ehpad les plus à risque », appartenant au groupe Orpea ou « ayant fait l’objet de signalement », selon le ministre. « Cela a donné lieu à 1.794 recommandations, prescriptions, instructions et à 11 saisines du Procureur de la République pour des faits relevant du pénal » : cas de violences, maltraitances, mise en danger des personnes par ce non-respect de la réglementation, qualification des personnels, a-t-il précisé.

Concernant la pénurie de personnels dans les Ehpad, un « plan d’urgence » va être annoncé début février pour permettre une « qualification rapide des faisant fonction », des salariés engagés en maison de retraite à un poste sans en avoir le diplôme. Le ministre a annoncé le lancement en février d’« états généraux » pour élaborer une stratégie de lutte contre la maltraitance des adultes vulnérables (personnes âgées, en situation de handicap ou de pauvreté).

Quant à la proposition de loi sur le « bien vieillir » déposée à l’Assemblée nationale par la majorité présidentielle, elle devrait être examinée en commission « fin février début mars » puis « inscrite dans la foulée sur le temps gouvernemental ». Elle sera « enrichie » avec les conclusions du Conseil National de la Refondation sur le Bien vieillir, dont les conclusions sont attendues en avril, a indiqué le ministre.