France

Education à la sexualité : Élisabeth Borne défend un programme « indispensable »

«Et l’idéologie woke, elle y est [dans le programme de l’éducation à la vie affective] ? », a demandé Léa Salamé, reprenant les mots de sénateurs LR, à Élisabeth Borne, ce jeudi matin sur France Inter.

« C’est à partir du lycée qu’on évoque cette notion d’identité de genre » dans le programme, a affirmé la ministre de l’Education nationale, soulignant la logique d’évoquer un concept présent dans le Code pénal. Plus largement, la ministre a souligné que les questions de sexualité n’étaient pas évoquées avant le collège. Seuls les sujets liés à la « vie affective et relationnelle » sont abordés à l’école primaire.

« Cette éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité est absolument indispensable » a affirmé Élisabeth Borne.

Les « bonnes informations » en fonction de l’âge

« C’est un programme qui est très attentif à apporter les bonnes informations en fonction de l’âge de l’élève, qui doit permettre de transmettre des valeurs très importantes de respect de soi, de respect de l’autre, de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes », a conclu la ministre.

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Les documents consultés ne font pas mention du terme précis d’« identité de genre » avant la seconde. Toutefois, la notion seule de « genre », différenciée du « sexe biologique », est évoquée à partir de la cinquième.

Ce programme doit entrer en vigueur à la prochaine rentrée scolaire dans toutes les écoles, collèges et lycées et prévoit trois séances annuelles, selon des éléments transmis par le ministère.

Relancer le principe d’une éducation à la vie affective et sexuelle

Le texte, qui devait initialement être appliqué à la dernière rentrée, sera finalement examiné mercredi prochain par le Conseil supérieur de l’éducation, une instance regroupant notamment les représentants des professeurs et des parents d’élèves.

Il doit permettre de relancer dans les écoles, collèges et lycées le principe d’une éducation à la vie affective et sexuelle. Celle-ci est théoriquement imposée par la loi depuis 2001, mais elle est très peu enseignée.

L’élaboration de ce programme a fait l’objet d’une fronde de la part d’associations conservatrices, puis par des responsables politiques, qui dénoncent notamment la présence d’une « théorie du genre ».

Notre dossier sur l’Education nationale

Au sein du précédent gouvernement, mené par Michel Barnier, le ministre délégué à la Réussite scolaire, Alexandre Portier, avait exprimé son rejet du programme en l’état, avant d’être recadré par sa ministre de tutelle, Anne Genetet. Aucun des deux n’a été reconduit dans l’actuel gouvernement de François Bayrou.