France

EcoTrail Paris 2025 : Avant de courir, on a calculé notre bilan carbone grâce à la course (et c’est pas fameux)

Placé sous le signe de l’écologie, et notamment inventé pour permettre aux coureurs dela capitale de se dépasser « localement », l’EcoTrail de Paris, dont 20 Minutes est partenaire, permet de calculer son bilan carbone. Alors avant de cracher nos poumons lors de la course (les 22 et 23 mars), on a décidé de faire le test, voir si on participait à faire tousser la planète.

Pour cela, rien de plus facile. Après une inscription sur Myco2 (lien ici), qui prend soin de ne sauvegarder aucune donnée, il suffit de remplir plusieurs catégories – matin, journée, soir, vacances – et sous-catégories – plats mangés, véhicules… A chaque réponse, il est possible de cliquer sur plus d’information pour voir spécifiquement le bilan carbone de notre action. Alors est-ce qu’on a participé à détruire la terre ou sommes-nous des saints de l’écologie ? C’est parti !

La marche à pied versus la consommation excessive de viande

Tout commence plutôt très bien sur le thème du matin. Vivant en couple, à Paris, notre occupation de mètre carré est fortement réduite. Merci l’amour. Notre absence de goût vestimentaire fait qu’on pioche toujours de vieux habits dans notre dressing, là aussi un acte écocitoyen sans même y penser. Enfin, notre chef-d’œuvre pour la planète : on fait quasiment l’ensemble de nos déplacements à pieds. Pas un transport en commun utilisé, et encore moins un véhicule individuel, de quoi bien commencer ce bilan.

Notre amour de la viande risque de nous jouer des tours. Oups.
Notre amour de la viande risque de nous jouer des tours. Oups. - Capture d’écran MYCO2

Au travail, notre cantine – restaurant collectif dans le questionnaire – permet de s’en sortir convenablement. Moins glorieux, notre amour de la viande midi et soir commence (déjà) à nous faire perdre des points. 995 kgCO2eq par an à chaque repas, ça risque de coûter cher au moment de faire les comptes. Heureusement, dans le cadre de notre travail, nous avons réalisé des déplacements pour des reportages uniquement en train, sauvant au moins les apparences.

3,3 tonnes de CO2 dans l’alimentation contre 2,43 en moyenne

Nous voilà déjà avec un premier grand écart. Côté logement, nous sommes largement bons. Seulement 741 kgCO2eq par an, largement en dessous de la moyenne nationale (1.962). Un exploit bien aidé par notre absence quasi-totale de chauffage (20 % de l’appartement au maximum), là encore on avoue plus par radinerie que par souci pour la planète.

Mais tout bon point reste bon à prendre, vu que pour la nourriture, notre côté viandard à la recherche constante de protéines (oui, on sait que c’est possible en mode vegan, ne nous faites pas la leçon), nous plombe. 3.350 kgCO2eq, contre 2.436 pour la moyenne nationale. Un premier fail écologique.

L’avion, la fin de nos espoirs

Côté dépense et achat, notre pingrerie habituelle – et le manque de taille de notre appartement pour stocker des meubles – nous sauve encore avec un bilan inférieur à la moyenne française. Lors de nos week-ends, on s’en sort toujours pas trop mal avec nos retours à Perpignan en… train (ouf) chez la mama. Même à s’y rendre une fois par mois aller-retour, ne comptez que 160 kg de CO2 rejeté à l’année. Rien de trop grave.

Hélas, quatre départs en avions pour les vacances viennent ruiner ce bilan jusque-là si prometteur. Pour le seul voyage au Caire, comptez 1.400 kg de CO2, quasiment autant que nos achats et notre logement réunis. Autre chiffre marquant, nos quatre voyages aériens pèsent plus que notre alimentation sur l’année.

Comment améliorer ce bilan ?

On finit au total avec 9,89 tonnes dégagées de notre part en 2024, un tout petit moins que la moyenne nationale (10,13). Ouf ? Pas vraiment. Le Français est loin d’être une référence en matière d’écologie, et si toute l’humanité dépensait comme le pays, il faudrait trois planètes pour absorber le gaz à effet de serre dégagé.

Notre bilan final, pas vraiment glorieux (pas merci l'avion).
Notre bilan final, pas vraiment glorieux (pas merci l’avion). - Capture d’écran MYCO2

Le but de l’application n’est pas « de culpabiliser, mais de chercher à s’améliorer, en voyant ce qu’on peut facilement changer pour améliorer son bilan carbone ». Il est ainsi possible de revenir sur nos écrits pour les ajuster et voir l’impact de chaque petit (ou gros) changement. En nous rendant à Prague et à Milan en train plutôt qu’en avion en 2024, on aurait déjà économisé une tonne de CO2. Le site nous donne pour mission un joli 6,8 tonnes de CO2 pour 2030, soit -6 % par an. Allez, promis, on fera déjà bien mieux en 2025.