Drogues, chagrin de Carla Bruni et fou rire… Valeria Bruni Tedeschi se confie à la télévision italienne
Elle se définit comme « tendre, mélancolique, autodestructrice et distraite », avec « une angoisse joyeuse ou une joie angoissée » depuis l’enfance. Valeria Bruni Tedeschi est l’invitée, ce mardi soir, de « Belve » sur la chaîne italienne Rai 2. Cette émission d’interview en tête à tête, menée par Francesca Fagnani, est particulièrement suivie parce que son atmosphère et le ton de la journaliste sont propices aux confidences.
Selon Il Messagero, qui rapporte en avant-première des verbatims de l’entrevue, la comédienne et réalisatrice italo-française a parfaitement joué le jeu en se livrant en toute transparence, sur plusieurs sujets sensibles.
Interrogée sur sa consommation de stupéfiants, elle a ainsi confié avoir « essayé un peu de tout ». « J’ai fumé [du cannabis]. J’ai essayé la cocaïne, l’héroïne, j’ai essayé la MDMA. Quand j’étais jeune, j’ai essayé mais je n’ai pas continué », a déclaré Valeria Bruni Tedeschi. Lorsque son interlocutrice a évoqué les dangers de l’héroïne, elle a dit avoir « trouvé [cela] incroyable, merveilleux ». « J’avais un petit ami qui était héroïnomane et qui est mort [à cause de sa consommation]. Une fois, je l’ai essayée. Et j’ai compris », a-t-elle poursuivi, expliquant qu’elle avait décidé de ne plus jamais reproduire l’expérience.
« J’ai dépassé le chagrin des autres »
Au sujet de la dimension autobiographique de ses œuvres, Valeria Bruni Tedeschi a déploré avoir « blessé des gens » et assuré que cela lui faisait « profondément de la peine ». Francesca Fagnani l’interrogeait sur les propos de sa demi-sœur, Carla Bruni qui, invitée de « Belve » la saison passée, avait glissé qu’il n’était « pas toujours facile de se voir utilisée ».
Dans le film Les Estivants, sorti en 2018, la réalisatrice faisait en effet allusion à plusieurs personnes de son entourage dont ses parents, son frère décédé des suites du sida ou à Louis Garrel son ex-compagnon. « J’ai imaginé qu’ils pourraient se reconnaître et, malgré cela, pour le besoin d’une scène, j’ai dépassé le chagrin des autres. Cela fait partie de notre travail », a-t-elle précisé. « Pour faire mon travail, j’ai besoin de la réalité et ensuite j’ai besoin de pouvoir en faire ce que je veux, sinon je ne peux pas faire mon travail », s’est-elle également défendue.
Sur une note plus légère, l’interview a aussi été marquée par un fou rire de Valeria Bruni Tedeschi. Dans l’extrait mis en ligne lundi et très partagé sur les réseaux sociaux, elle parle de ses superstitions. « J’ai beaucoup de mal… à décider… quel pied je dois poser en premier », a-t-elle raconté entre deux rires lui faisant monter les larmes aux yeux. « D’habitude, je pose le droit [en premier] mais, en cas d’urgence, je suis libre [de poser celui que je veux]… Quand il y a le feu, un truc médical, une urgence, un cataclysme… Je suis libre », a-t-elle poursuivi devant une Francesca Fagnani stupéfaite et hilare. L’intégralité de l’entrevue s’annonce tout sauf ennuyeuse.