« Drag Race France All Stars » : Ce que l’on peut dire de la finale…

Deux mille personnes chauffées à blanc ont assisté jeudi 21 août à l’enregistrement de la finale de « Drag Race France All Stars » à L’Olympia. Mais personne ne sait qui est la gagnante. Deux sacres ont été tournés histoire de conserver le suspense jusqu’à la diffusion sur France 2, ce jeudi, à 23 heures 20.

Ce que 20 Minutes, qui a assisté au tournage, peut dire, sans spoiler, c’est que cet ultime rendez-vous sera à la hauteur de cette saison riche en émotions, en messages d’acceptation et de lutte et en looks débordant de créativité.

Qui sont les quatre finalistes ?

Soulignons que le carré final est des plus relevé. Chaque artiste mérite à sa manière la couronne et les 30.000 euros promis à la gagnante. Pourquoi ? Passons rapidement en revue le parcours des forces en présence… Piche, talentueuse danseuse et rappeuse qui a fait décoller sa carrière musicale depuis sa participation en saison 2, a proposé des tenues camp et audacieuses. Elips, plus réservé·e, n’a jamais risqué l’élimination et, dans la lignée de sa participation à la saison 1, s’est distingué·e avec son univers poétique et son sens de la mode très référencé. Misty Phoenix a quant à elle déployé encore davantage le potentiel comique irrésistible qu’elle s’est découverte dans la saison 3 dont elle fut demi-finaliste. Mami Watta, finaliste de la saison 2 à la personnalité drôle et solaire, a démontré à quel point son drag a évolué depuis sa première apparition à l’antenne, avec des looks laissant jury et public bouche bée.

Comment la gagnante est-elle désignée ?

La mécanique de cette finale « all stars » diffère légèrement de celle des saisons régulières. Elle repose sur un tournoi de lip syncs : le hasard décide de deux face-à-face et les gagnantes de chacun d’entre eux s’affrontent en « super finale », sur un dernier lip sync pour la couronne. A chaque fois, c’est Nicky Doll, la maîtresse de cérémonie, qui tranche.

N’y aura-t-il que de la compétition ?

Les six autres queens – Magnetica, Soa de Muse, Punani, La Big Bertha, Kam Hugh et Moon – de la saison seront également présentes. Car, au-delà de l’aspect compétition, il sera question de célébrer l’histoire de « Drag Race France » et l’importance de cette tribune pour la communauté LGBTQ+ sur le service public. Depuis le lancement de l’émission en 2022, les médias ont abondamment abordé, d’analyses en reportages, le « phénomène » qui a permis au grand public de découvrir l’art du drag et, surtout, de prendre conscience des combats menés par les personnes LGBTQ+, de leurs vécus, qu’il s’agisse de leurs difficultés ou de leurs grandes joies.

Cette finale sera « surprenante », « majestueuse » et « pleine d’amour », comme l’a résumé Moon auprès de 20 Minutes il y a quelques jours. Téléspectateurs et téléspectatrices doivent s’attendre à des séquences particulièrement émouvantes, notamment lors des prises de parole des proches des finalistes.

Cette saison a-t-elle marché ?

L’édition française, qui se paye le luxe d’être la première de la franchise « Drag Race », version originale états-unienne comprise, à filmer la finale de son « all stars » en public, est regardée à l’international. Elle peut s’enorgueillir de la note de 9.1 sur 10 attribuée par les abonnés d’IMDB.

Chaque épisode de la saison a été vu par 700.000 personnes en moyenne, sur France 2 – où elle était diffusée les jeudis après 23 heures – ou en ligne. « 62% de l’audience est réalisée sur la platerforme france.tv », signale à 20 Minutes Alexandra Redde-Amiel. La directrice des divertissement et jeux de France Télévisions se réjouit de « la part d’audience historique de 45.3% sur les 25-34 ans » et de « l’explosion » de l’engouement sur les réseaux sociaux « avec 98 millions de vidéos vues, soit une progression de 35% par rapport à la saison précédente ».

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A ces chiffres, il faut ajouter les nombreux spectateurs qui ont découvert les épisodes dans les « viewing parties ». Ce jeudi soir, dans tout le pays, des milliers de personnes se retrouveront à ces visionnages collectifs, pour suivre le dénouement. Et vibrer à l’unisson.