Divorcée, elle doit rembourser les 600.000 euros de dettes de son ex-mari accro aux jeux en ligne
«Je rembourse les dettes d’un escroc », s’insurge Christelle Gillot. Cette professeure des écoles dans la Sarthe pensait pouvoir se faire construire une maison en 2020 mais elle apprend alors qu’elle est fichée à la Banque de France. La raison : son ex-mari, duquel elle a divorcé en 2016, est endetté et insolvable. Cadre bancaire, c’est lui qui devait se charger de la désolidarisation des crédits. Démarche qu’il n’a donc pas effectuée. « Je n’avais pas pris conscience qu’il était susceptible de ne pas faire ces démarches », souffle-t-elle dans un entretien à la radio Ici.
Au moment du divorce, les deux époux se sont entendus sur la répartition des biens : l’homme qui a partagé sa vie pendant vingt-cinq ans devait garder deux maisons et les crédits associés. Elle, de son côté, a gardé une autre maison. Désormais, son ex-époux n’a plus de salaire, donc « les banques se tournent vers moi pour obtenir le remboursement des crédits ». Il y en a pour 600.000 euros.
Jugé pour une escroquerie
Pour couronner le tout, Christelle Gillot a appris que son ancien partenaire est devenu un addict aux jeux en ligne se servant des données personnelles de ses clients sur Meilleurtaux.com pour contracter des crédits à la consommation. Une escroquerie pour laquelle il a été jugé en novembre dernier par le tribunal du Mans, précise Ici.
« Il a vécu au-dessus de ses moyens et il a vendu ses maisons sans jamais rembourser les emprunts. Ça me révolte », s’étrangle encore la « brave fonctionnaire […] C’est comme si j’étais condamnée à perpétuité alors que je n’ai rien fait ».