Diplomatie : La Première ministre italienne Giorgia Meloni jure ne « pas avoir de problèmes avec la France »

Giorgia Meloni calme le jeu et joue la complicité avec Paris. « Je n’ai jamais eu de problèmes avec la France, et je n’en ai toujours pas aujourd’hui. J’ai eu entre autres un échange de messages avec Emmanuel Macron il y a quelques jours », affirme la Première ministre italienne dans une interview au quotidien Il Corriere della Sera publiée ce mardi.
Selon des sources élyséennes, le président français a bien échangé des messages samedi avec Giorgia Meloni et lui a notamment « exprimé son soutien et sa solidarité après les événements dramatiques sur l’île d’Ischia », dans la baie de Naples (sud), touchée par un glissement de terrain meurtrier.
Le matin même, Emmanuel Macron avait célébré le premier anniversaire du traité franco-italien d’amitié du Quirinal par deux tweets, un dans chaque langue, avec un petit montage vidéo.
Ces démonstrations d’amitié contrastent avec les tensions causées par le blocage de centaines de migrants début novembre au large de l’Italie sur des navires humanitaires. Le gouvernement français avait alors dénoncé le « comportement inacceptable » des autorités italiennes, le jugeant « contraire au droit de la mer et à l’esprit de solidarité européenne ».
« Normal que la France et l’Italie se parlent », estime Meloni
Des critiques bottées en touche mardi par la dirigeante post-fasciste : « Au-delà des déclarations de quelques membres du gouvernement français sur les migrants (…) nos rapports bilatéraux continuent ».
Le président français a été le premier dirigeant étranger à rencontrer Giorgia Meloni à Rome, le jour même de sa prise de fonctions.
Interrogée par le Corriere sur l’éventualité d’une nouvelle rencontre avec le président français, elle répond que « ce n’est pas encore inscrit au calendrier ». Et d’ajouter : « Mais nous devrons certainement nous revoir ».
« Nous sommes des personnes avec des responsabilités gouvernementales qui travaillent pour trouver des solutions. Il est normal que l’Italie et la France se parlent », conclut la dirigeante.