Deux arrestations après la saisie de plus de 2 tonnes de cocaïne au port du Havre
L’énorme découverte avait été faite le 30 décembre dernier. Les enquêteurs avaient trouvé plus de deux tonnes de cocaïne dissimulées dans un conteneur au port du Havre (Seine-Maritime), a annoncé le parquet de Paris. Depuis, l’enquête s’est poursuivie et ce vendredi, un docker de 22 ans et un chauffeur routier de 41 ans ont été mis en examen.
Ils sont accusés d’importation de stupéfiants en bande organisée, association de malfaiteurs et importation en contrebande de marchandises dangereuses pour la santé publique, précise dans son communiqué la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau. Ces infractions sont passibles d’une peine de 30 ans de réclusion criminelle et la cocaïne saisie a une valeur estimée à la revente au détail à plus de 130 millions d’euros, ajoute le communiqué.
La technique du « conteneur clone »
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est félicité sur X de cette saisie réalisée par la section de recherches de la gendarmerie de Rouen et l’OFAST (Office antistupéfiants), signe selon lui que « la guerre contre le narcotrafic s’intensifie de jour en jour ». Ce sont des renseignements collectés et des recoupements effectués par la section de recherches de Rouen qui ont permis d’initier l’enquête, a indiqué le colonel Joël Kerleau, qui la dirige.
Commencées sous l’autorité du parquet du Havre puis, dès les interpellations, de la Junalco (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée), les investigations se poursuivent notamment pour identifier « l’ensemble des coauteurs et complices ». Elles ont déjà permis de « mettre en lumière le mode opératoire particulier utilisé », avec « le dépôt d’un « conteneur clone » en zone de déchargement […] disposant d’un marquage identique à un conteneur déjà référencé dans la cargaison d’un navire à décharger », indique le parquet de Paris.
« Ce conteneur clone avait été préalablement déposé sur le port, de manière à pouvoir faire une substitution pour éviter le passage au scanner » du conteneur renfermant la drogue, a expliqué le colonel Kerleau. « C’est la première fois que cette manière d’opérer a été utilisée à notre connaissance sur le port du Havre », a-t-il dit, bien que la technique soit déjà utilisée dans d’autres ports étrangers.