« Désavantageux pour la France » : Retailleau revient sur les accords de 1968 avec l’Algérie
Depuis sa nomination en qualité de ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau ne cesse d’afficher sa feuille de route, mais aussi, ses souhaits « de mettre de l’ordre dans le dossier immigration« , un sujet épineux qui suscite déjà plusieurs débats en France.
D’ailleurs, dans un long entretien d’une heure accordé à LCI, le successeur de Gérald Darmanin est revenu sur le thème fort de son début d’exercice, l’immigration.
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Bruno Retailleau veut un référendum sur l’immigration
Dans cette intervention, Bruno Retailleau revient sur l’assassinat de Philippine, une jeune femme de 19 ans, tuée par un ressortissant marocain en situation irrégulière en France. Un sujet qui a suscité plusieurs réactions de la scène politique sur l’application des OQTF.
Dans ce dossier, Retailleau cite la piste d’une extension de la durée maximale de la rétention des personnes sous OQTF. Il évoque, par ailleurs, les expulsions, estimant que le gouvernement français « doit assumer un rapport de force« . Et ce, pour renvoyer ces personnes dans leurs pays d’origine. Pour ce faire, le ministre de l’Intérieur cite trois leviers, à savoir : l’octroi de visa, l’aide au développement et le commerce.
Interrogé sur l’application de la double peine, l’homme politique se dit favorable à une expulsion systématique après que la peine a été purgée.
« C’est un accord déséquilibré », Bruno Retailleau revient sur les accords de la France avec l’Algérie
Au micro de Darius Rochebin, Bruno Retailleau revient sur la question des accords de 1968 entre la France et l’Algérie, facilitant l’immigration de ressortissants algériens sur le territoire français. D’ailleurs, le ministre de l’Intérieur remet en cause cet accord.
« Je n’ai aucun tabou. C’est un accord déséquilibré, très avantageux pour l’Algérie, désavantageux pour la France » juge-t-il dans cet entretien accordé depuis son bureau. D’ailleurs, le locataire de place Beauveau se dit favorable à la renégociation de ces accords.
Accord de 1968 avec l’Algérie : « Je n’ai aucun tabou. C’est un accord déséquilibré, très avantageux pour l’Algérie, désavantageux pour la France »
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— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) September 29, 2024
L’interview de Bruno Retailleau a de nouveau suscité plusieurs réactions. C’est le cas de Prisca Thevenot, l’ancienne porte-parole du gouvernement français, qui appelle « à parler de l’immigration sans dénigrer les Français qui en sont issus« .
De son côté, Marion Maréchal, l’eurodéputée de l’extrême droite, a applaudi les déclarations de Bruno Retailleau. « Double peine, accords avec l’Algérie, société multiculturelle : difficile d’être en désaccord avec les mots de Bruno Retailleau ce soir » a-t-elle jugé.
Pour rappel, Marion Maréchal a appelé, dans la matinée du dimanche dernier, notamment dans une déclaration accordée à BFMTV, à la révision » des accords avec l’Algérie, le Maroc et la Tunisie« . D’ailleurs, elle juge que « Il n’y a rien qui justifie aujourd’hui que les Algériens, les Marocains ou les Tunisiens bénéficient de facilités de visas« .
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