France

« Des pratiques barbares »… L214 désosse huit élevages porcins fournissant Leclerc

Les méthodes de l’association association L214 n’ont pas beaucoup changé. Engagée depuis des années dans la protection animale, l’ONG s’emploie à montrer ce que personne ne voit. En forçant les portes des élevages ou des abattoirs pour en filmer les coulisses, L214 veut rappeler aux consommateurs la réalité de certaines pratiques. En octobre et novembre 2024, ses équipes ont filmé huit élevages porcins des Côtes-d’Armor travaillant pour Kermené, la filiale viande de la marque Leclerc.

Sur les images diffusées par l’association, on peut voir la réalité de ce que sont la plupart des élevages porcins : des truies enfermées dans des cages, des cochons entassés dans des hangars fermés, sans aucune lumière du jour, vivant sur un sol de caillebotis en plastique surplombant une fosse à lisier.

Voilà à quoi ressemble l'intérieur d'un élevage de porcs intensif. Les truies vivent dans des cages et les animaux évoluent sur des caillebotis en plastique sans jamais voir la lumière du jour.
Voilà à quoi ressemble l’intérieur d’un élevage de porcs intensif. Les truies vivent dans des cages et les animaux évoluent sur des caillebotis en plastique sans jamais voir la lumière du jour. - L214

Dans cette nouvelle enquête, L214 révèle également des pratiques illégales, notamment la coupe des queues des porcelets ou l’abandon d’animaux laissés sans soins. Des « pratiques barbares » selon l’association, qui a déposé plainte contre les huit élevages pour mauvais traitements.

Sur les images, on aperçoit parfois les cadavres d’animaux abandonnés au milieu des cochons. L’an dernier, deux élevages travaillant pour Leclerc avaient déjà été épinglés dans le Morbihan. La préfecture avait suspendu leurs activités.

Réduire la souffrance des animaux

Avec cette campagne visant le géant de la grande distribution, L214 espère faire plier Leclerc et qu’il s’engage à respecter les critères du Pig Minimum Standards. Ce référentiel contient neuf mesures visant à réduire la souffrance des cochons, notamment en interdisant les « mutilations » comme les coupes de queues et demandant la fin de l’enfermement des truies reproductrices en cage individuelle.