Des milliers de publicités pornographiques ont été diffusées sur Facebook et Instagram
Plus de 3.000 contenus pornographiques ont échappé à la modération sur Facebook et Instagram, selon un rapport de l’organisation à but non lucratif AI Forensics révélé par Le Monde.
Il s’agirait de publicités pour des produits contre les dysfonctionnements érectiles ou des applications de rencontres. « Ces publicités sont enlevées par Meta [l’entreprise qui possède Facebook et Instagram] lorsqu’elles sont postées par un individu mais approuvées et diffusées à des millions de personnes lorsqu’il s’agit de contenu publicitaire », explique AI Forensics sur son site, en dénonçant un « double standard ».
Avec des deepfakes de célébrités
L’ONG a pu vérifier la chose en postant elle-même ces publicités à partir de comptes d’utilisateurs et utilisatrices lambda. Ce double standard durerait au moins depuis décembre 2023.
Certaines de ces vidéos comporteraient des deepfakes (des vidéos truquées générées par intelligence artificielle) de personnalités connues comme l’acteur Vincent Cassel, selon AI Forensics, ou le médecin Michel Cymes, selon Le Monde. Près de 8 millions de personnes ont été touchées par ces publicités (on parle de 8 millions « d’impressions »).
« Cela fait maintenant depuis 3 ou 4 ans qu’on se bat avec Facebook, j’ai eu des deepfake avec mon visage pour des pilules pour maigrir… Et quand il s’agit de vendre des cocottes minute c’est une chose, mais quand ce sont des pilules, si les gens reçoivent des médicaments c’est un vrai problème, étant donné l’origine. Un jour, un monsieur m’a arrêté dans la rue en disant “j’ai commandé des médicaments pour les troubles de l’érection”… » commente auprès de 20 Minutes Michel Cymes.