France

Des bébêtes bleues s’échouent en masse sur les plages du Nord Finistère

Ce rêve bleu. Depuis quelques jours, les plages du nord Finistère ont vu progressivement leur sable changer de couleur, virant au bleu par endroits. Alors non, n’y voyez pas l’œuvre d’un obscur artiste breton en mal de reconnaissance. Il s’agit en fait d’un phénomène naturel, « rare mais pas exceptionnel », a déclaré à Ouest France Claudine Robichon, membre de l’association qui gère le Musée des coquillages et animaux marins de Plounéour-Brignogan-Plages.

Une espèce de cnidaire pas urticante pour l’homme

On ne compte plus les petites taches bleues qui parsèment les plages du Pays pagan tellement elles sont nombreuses. Des centaines, des milliers de ces organismes marins, échoués, que les spécialistes ont rapidement identifiés comme étant des vélelles. Si, à l’œil, on peut les confondre avec des méduses, il n’en est rien. La Velella velella est certes une espèce de cnidaires, au même titre que les coraux, les méduses, les gorgones ou les anémones, mais elle se rapproche davantage d’organismes comme le zooplancton. Selon la littérature à ce sujet, les tentacules des vélelles ne sont pas urticants pour l’être humain.

Il est assez commun d’en voir s’échouer sur le littoral, côté Atlantique, mais aussi en Méditerranée. C’est le nombre observé ces derniers jours qui est assez rare souligne Claudine Robichon, précisant à Ouest France qu’elle avait déjà vu « deux autres échouages massifs en quinze ans ». 

Ce phénomène s’explique par le fait que les vélelles, plutôt habituées aux mers tropicales, dérivent en haute mer, au gré du vent et des courants. « Ça dépend du régime du vent, confirme à France 3 un spécialiste. Si vous avez une plaque de vélelles qui fait dix hectares au large, que les vents sont d’ouest pendant plusieurs jours, tout ce paquet va se retrouver à la côte. »