Dermatose nodulaire : Abattage du troupeau en Ariège, vaccination élargie
Le gouvernement a étendu vendredi les zones de vaccination obligatoire en Occitanie face « à la dégradation soudaine de la situation sanitaire ». Quatre personnes ont été interpellées jeudi soir lors de l’intervention des gendarmes pour prendre le contrôle de cette ferme située dans le village des Bordes-sur-Arize.
Alors que le gouvernement a élargi vendredi les zones de vaccination obligatoire en Occitanie en raison « de la dégradation soudaine de la situation sanitaire », l’abattage d’un troupeau de 200 vaches a commencé ce jour dans une exploitation agricole en Ariège où un cas de dermatose bovine a été détecté, a rapporté un journaliste de l’AFP.
Après deux jours de mobilisation agricole visant à empêcher l’euthanasie du bétail, les services vétérinaires ont réussi à accéder à l’étable, escortés par la gendarmerie, qui a évacué jeudi soir par la force plusieurs centaines de manifestants.
Aux alentours de 10h30, les premières vaches à abattre ont été chargées par un engin dans un des camions benne. La levée du blocage de la ferme, dont l’accès était entravé par des tracteurs et des troncs d’arbres, a été marquée par des incidents entre les forces de l’ordre et les manifestants, principalement des agriculteurs affiliés à la Coordination rurale ou à la Confédération paysanne, ainsi que quelques militants « d’ultragauche », selon le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez.
Intervention des gendarmes et interpellations
Quatre personnes ont été interpellées jeudi soir durant l’intervention des gendarmes pour prendre le contrôle de cette ferme située dans le village des Bordes-sur-Arize, mais une seule demeurait en garde à vue vendredi matin, d’après le parquet de Foix. « On agit pour éviter qu’il y ait une maladie qui se propage et qui causerait des dégâts terribles dans l’élevage bovin », a affirmé sur RTL Laurent Nuñez.
Ce même vendredi, le gouvernement a élargi les zones de vaccination obligatoire en Occitanie en raison « de la dégradation soudaine de la situation sanitaire », a précisé le ministre du Commerce, Serge Papin, sur Europe 1. Il a jugé que « la solution, c’est le vaccin ».
La stratégie mise en œuvre depuis l’apparition de la DNC en juin comprend l’abattage de tous les animaux des foyers touchés, des restrictions de mouvement des troupeaux et une « vaccination d’urgence » de tous les bovins dans la zone concernée. Toutefois, les opposants à cette stratégie, soutenus par la Coordination rurale et la Confédération paysanne, qualifient le protocole d’« injuste et inefficace » et réclament une vaccination étendue.

