France

Démission de Lecornu : Éric Dupond-Moretti vise Gabriel Attal et Édouard Philippe

Éric Dupond-Moretti a affirmé ce jeudi sur BFMTV : « J’y ai cru et j’y crois toujours croire » au macronisme. Gabriel Attal a déclaré lundi qu’il « ne comprend plus les décisions du président de la République », accusé « d’acharnement à vouloir garder la main ».


Abdelkader Merah, Jacques Viguier ou Patrick Balkany. En tant qu’avocat pénaliste, Éric Dupond-Moretti a souvent traité des affaires complexes. Il n’est donc pas étonnant de l’entendre défendre le président de la République, critiqué par ses adversaires, désavoué par l’opinion publique et désormais abandonné par certains de ses soutiens. « J’y ai cru et j’y crois toujours au macronisme », a-t-il déclaré ce jeudi sur BFMTV. Il remarque que « quelques rats quittent le navire ». « Mais c’est le lot de tous les présidents qui ne peuvent pas se représenter et qui sont à la fin de leur mandat », a-t-il ajouté, s’en prenant à deux anciens Premiers ministres, Gabriel Attal et Édouard Philippe.

Gabriel Attal a affirmé lundi qu’il « ne comprend plus les décisions du président de la République », accusé « d’acharnement à vouloir garder la main ». De son côté, Édouard Philippe a surpris la macronie en demandant mardi au chef de l’État de programmer sa démission afin d’organiser une « présidentielle anticipée » après l’adoption d’un budget pour 2026. « Gabriel Attal, c’est la création d’Emmanuel Macron et sans lui, il n’est rien », a déclaré Éric Dupond-Moretti.

Concernant Édouard Philippe, l’ancien ministre de la Justice s’est dit « sidéré que quelqu’un qui envisage d’être président grève par anticipation la fonction à laquelle il aspire ». Le maire du Havre propose « un quinquennat à géométrie variable au gré de l’opinion publique ». « Ça ne va pas bien, c’est incompréhensible et contraire à toutes nos institutions. »

Il y a quelques jours, Éric Dupond-Moretti critiquait son successeur au ministère de la Justice, Gérald Darmanin. « Je pleure le fait que nous soyons dans une dérive aujourd’hui qui est une dérive sécuritaire », a-t-il déclaré sur RTL. « Par exemple, je ne trouve pas normal que le garde des Sceaux en exercice critique les décisions de justice », a ajouté l’avocat. Il a également attaqué Bruno Retailleau, qui « tape à bras raccourcis sur le Conseil constitutionnel », dénonçant une « instrumentalisation » de cette institution.