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Démission de Bernard Laporte : Clap de fin à la FFR, la ministre des Sports appelle le comité directeur à en faire de m

Voilà, c’est fini. Bernard Laporte a jeté l’éponge et n’est plus président de la Fédération française de rugby (FFR). « Je peux vous confirmer la démission de Bernard Laporte », a déclaré la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra aux journalistes présents ce vendredi matin devant les locaux de la FFR à Marcoussis (Essonne). La ministre était venue assister au comité directeur de la Fédération, au cours duquel le patron du rugby français, élu en octobre 2020, a fait connaître sa décision, alors qu’il était absent physiquement.

En retrait depuis mi-décembre en raison de ses problèmes avec la justice, Laporte a subi un énorme camouflet jeudi, qui a précipité sa décision. Alors qu’il avait proposé le nom de Patrick Buisson comme président délégué, pour le remplacer le temps de connaître le résultat de l’appel de sa condamnation à deux ans de prison avec sursis, 51,06 % des clubs consultés ont voté « non ».

Le camp majoritaire aurait pu proposer un autre nom selon le même procédé, mais avec le (fort) risque d’un nouveau désaveu. Tête de liste du mouvement Ovale Ensemble, le principal opposant Florian Grill réclamait dès jeudi après-midi un retour aux urnes rapides. « Le comité directeur a le pouvoir en six semaines d’organiser des élections et c’est cela qui permettra de tourner la page de ces affaires à répétition », indiquait à 20 Minutes le président de la Ligue Ile-de-France.

La ministre penche pour la démission du comité directeur

La FFR n’est pas prête à sortir de cette forte zone de turbulences dans laquelle elle est plongée depuis des mois, alors qu’approchent le Tournoi des VI Nations (4 février – 18 mars) et surtout la Coupe du monde à domicile (8 septembre – 28 octobre). A l’heure actuelle, deux options sont sur la table, comme l’a rappelé la ministre à sa sortie de Marcoussis, vendredi matin.

« Celle – c’est le sens de l’article 21 des statuts – qu’il y ait un président nommé par intérim au sein du comité directeur, puis un temps qui se passe à l’horizon de juin, la prochaine assemblée générale, dans laquelle un nouveau président serait élu au sein du comité directeur existant », a posé Amélie Oudéa-Castéra. Mais « il y a une autre voie, celle de l’article 15 », a-t-elle ajouté. Plusieurs membres du comité directeur, ou même le comité directeur dans son ensemble, pourraient choisir de démissionner afin de provoquer sous six semaines des élections générales qui rouvrent plus largement le spectre des candidatures possibles et du jeu démocratique au-delà du comité directeur. »

De son côté, même si son avis n’est que consultatif et qu’à la fin ce sera au comité directeur de trancher, la ministre des Sport a appelé de ses vœux à la deuxième option. « Je leur ai dit que c’était leur responsabilité, leur choix, mais j’ai aussi le sentiment qu’il était de mon devoir de leur dire comment j’analysais les choses, quelles étaient les conséquences de l’un et l’autre voie statutaire. Et c’était quelque part mon rôle de conseil. […] Je leur ai indiqué que la voie qui me paraissait la plus claire, la plus nette, la plus légitime et aussi la plus rapide, car on a tous envie que cette crise puisse aller à son terme et être résolue rapidement maintenant, était la voie d’une démission du comité directeur. »