France

Cyclone à Mayotte : Jean-Luc Mélenchon dénonce « le mépris de classe qui a tué »

Jean-Luc Mélenchon en veut particulièrement à l’Etat au sujet de Mayotte dévastée par le cyclone Chido. « C’est le dénuement, le sous-développement, le mépris de classe qui a tué » la population de ce département, a dénoncé jeudi soir le leader de La France insoumise, déplorant « l’abandon politique » de l’archipel.

« Nous ne sommes pas en train de parler seulement d’un événement climatique. Nous sommes en train de parler de la manière avec laquelle sont traités des compatriotes, des êtres humains, des hommes, des femmes qui sont nos frères et nos sœurs en humanité », a-t-il affirmé.

Réponse à François Hollande

Jean-Luc Mélenchon a ainsi déploré qu’on ait « laissé des milliers et des milliers de gens dans des baraquements et des bidonvilles ». « Et quand ils ont voulu détruire les bidonvilles, oui, les Insoumis s’y sont opposés à l’Assemblée nationale », a-t-il justifié, car « détruire un bidonville, c’est à la portée de tout le monde. Mais encore faut-il dire aux gens où ils vont aller ».

Critiqué par l’ex-président François Hollande pour avoir fustigé l’abandon de Mayotte par l’Etat, Jean-Luc Mélenchon s’est dit « certain que les serviteurs de l’État font leur boulot dès qu’on leur demande de le faire », mais « la question qui est posée, c’est de savoir s’ils sont assez nombreux pour le faire, s’ils sont assez formés pour le faire ». Mais « j’ai critiqué l’abandon politique de Mayotte parce que ce n’est pas d’aujourd’hui qu’on leur dit qu’il y a un problème insupportable à Mayotte. Et ce n’est pas d’aujourd’hui que les Insoumis le disent. On n’a pas attendu cette catastrophe pour dire ça va mal tourner », a-t-il lancé.

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Pour le leader de LFI, « c’est le dénuement, c’est le sous-développement, c’est le mépris de classe qui a tué là-bas tant et tant de gens, peut être 100 peut-être des milliers », évoquant « un sentiment extrêmement malaisant en voyant que 100, 1.000 ou des milliers de décès », comme l’estiment les autorités, « ne provoquaient pas plus de réactions ».