Cryptomonnaie : Cinq arrestations dans l’enquête sur un rapt contre rançon commis dans l’Ain en 2024

«Cinq individus » ont été interpellés mardi et placés en détention provisoire vendredi, notamment pour « enlèvement » et « violences aggravées », a annoncé samedi Karine Malara, procureur de Bourg-en-Bresse dans un communiqué. Ils ont été arrêtés dans la Sarthe et dans les Yvelines et incarcérés, dans le cadre de l’enquête ouverte sur le rapt contre rançon, fin 2024, du père d’un entrepreneur en cryptomonnaie de l’Ain.
Des individus armés avaient séquestré un couple à leur domicile de Saint-Genis-Pouilly, dans l’Ain tout près de la frontière suisse, le 31 décembre 2024, et demandé une rançon à leur fils, un influenceur « connu du grand public » et vivant à Dubaï, avait indiqué le parquet à l’époque. Ils avaient ensuite enlevé le père, retrouvé quelques heures plus tard dans le coffre d’une voiture dans la Sarthe par des policiers du Mans, près de 700 km plus loin.
Le père avait été aspergé d’essence
Les suspects, quatre majeurs âgés de 18 à 22 ans et un mineur de 17 ans, ont été mis en examen vendredi notamment pour « vol à main armée », « extorsion », « enlèvements, séquestrations » et « violences aggravées » et tous placés en détention provisoire.
Le père de l’influenceur, âgé de 56 ans, avait été « violenté, aspergé d’essence et transporté dans le coffre d’une voiture, à défaut de paiement » de la rançon demandée, ajoute Karine Malara.
« Pas de lien, à ce stade, avec d’autres affaires d’enlèvements »
Leur fils était un entrepreneur en cryptomonnaies « à la réussite sociale connue du grand public », avait précisé la procureure au lendemain du rapt. Plusieurs médias avaient parlé d’un influenceur spécialisé dans les cryptomonnaies vivant à Dubaï et qui publiait régulièrement des vidéos sur ses gains.
Trois des majeurs incarcérés ont des casiers judiciaires déjà chargés, notamment pour violences, vols, trafic de stupéfiants ou de monnaies, détention d’armes, et le mineur pour vol aggravé. « En l’état de l’instruction, aucun lien n’a été établi avec d’autres affaires d’enlèvements liés au secteur des cryptomonnaies mais les investigations du juge d’instruction se poursuivent », a conclu Karine Malara.