France

Crise à l’OM : « Ingratitude », « trahison »… La mère d’Adrien Rabiot accuse les dirigeants de « mensonge »

Crise à l’OM, épisode 13.1993. Le club s’offre une rentrée tourmentée après l’éviction d’Adrien Rabiot, placé sur la liste de transfert après une violente altercation avec l’attaquant anglais Jonathan Rowe, survenue dans le vestiaire après la défaite contre Rennes (1-0). Le directeur sportif Mehdi Benatia et le président du club Pablo Longoria, ont pris la parole, évoquant une scène d’une « violence inouïe » et « de chaos ». Mais le clan Rabiot compte bien donner une autre version de l’histoire, Au micro d’Ici Provence, la mère du milieu français et agente Véronique Rabiot accuse les dirigeants de mentir.

« Quand il y a des bagarres aussi violentes, il y a des blessés en général, au moins un, voire les deux. Or, personne n’est blessé, personne n’est allé à l’hôpital, soutient-elle. Le médecin n’est pas intervenu. Il n’y a pas de jour d’ITT, il n’y a pas de nez cassé, il n’y a pas de lèvre fendue, il n’y a pas d’arcade sourcilière explosée. Tout le monde va bien ».

Mehdi Benatia évoquait de son côté une « agression physique » et « un coup de poing dans la bouche ». « Adrien a toujours été apprécié dans tous les vestiaires et n’a jamais eu de problème », rétorque sa mère, réfutant la thèse de l’extrême violence. Si elle ne conteste pas l’altercation, sur laquelle le joueur devrait bientôt s’exprimer, elle dénonce néanmoins une situation « extrapolée » pour « salir l’image » de son fils.

« Amateurs », « pas crédibles »

La vitesse à laquelle le trentenaire est passé d’exemple à suivre à indésirable a alimenté les soupçons sur une possible opération financière souhaitée par l’OM, le joueur étant encore sous contrat pour un an. Une hypothèse vivement niée par Longoria, qui défendait une décision pour protéger « l’institution » en raison des manquements éthiques de Rowe et Rabiot.

Un argument balayé par Véronique Rabiot, qui juge les dirigeants « pas crédibles ». « On dit à Adrien qu’il a manqué de respect à l’institution, que personne n’est au-dessus du club, que le coach était tellement choqué, et s’est senti trahi par Adrien de ce comportement. Ils sont sérieux quand ils parlent comme ça ? », s’emporte-t-elle, rappelant notamment le dérapage de Pablo Longoria qui avait accusé le corps arbitral de « corruption ». « Ils devraient montrer l’exemple », tonne-t-elle, les qualifiant « d’amateurs ».

« Est-ce qu’on peut tout bousiller comme ça, de cette manière, alors que tous les feux étaient au vert et qu’il y a la Ligue des champions à jouer ? C’est incompréhensible », ajoute l’agente.

Le cuir épais

Entre l’Olympique de Marseille et Adrien Rabiot, l’histoire entamée il y a un an semble définitivement terminée. Sans retour en arrière possible. « Vous croyez qu’on va quémander ? Ce n’est pas notre genre », assène Véronique Rabiot, dénonçant de « l’ingratitude ».

Retrouvez ici tous les articles sur l’Olympique de Marseille

« C’est un manque de respect pour lui, pour tout ce qu’il a fait dans la saison. C’est une trahison, bien sûr », expose-t-elle. Mais selon elle, le joueur garde son mental. « Il n’est ni triste, ni en colère, ni abattu. Il connaît le monde du football. Il a déjà dû mener ce genre de bataille. Il a les armes ». Et de conclure : « On a le cuir épais chez les Rabiot, vous savez ».