Crack à Paris : Le préfet Nuñez promet de fermer le site de Forceval, mais sans donner de date

Laurent Nuñez compte faire le ménage à Forceval. Le square où sont regroupés depuis un an les consommateurs de crack en lisière nord-est de la capitale « fermera », a promis dimanche le nouveau préfet de police de Paris, sans toutefois préciser de date.

« Le camp et le square Forceval sur la place Auguste-Baron (XIXe arrondissement) n’a pas vocation à perdurer, évidemment que cette scène à ciel ouvert doit fermer et fermera », a-t-il déclaré sur BFMTV. « L’engagement est double : il est à la fois la fermeture de ce site, le moment venu, et évidemment, qu’il ne se reconstitue pas ailleurs », a poursuivi le préfet estimant nécessaire d’avoir « des dispositifs de prise en charge qui soient robustes ».

Des riverains exaspérés

Le 24 septembre 2021, la préfecture de police de Paris avait décidé de déplacer sur ce site, sans aucun abri, des consommateurs de crack qui erraient jusque-là aux Jardins d’Éole (XVIIIe arrondissement). Aux portes de la capitale, 300 à 400 toxicomanes sont livrés aux violences et aux trafics, perturbant eux-mêmes la sécurité publique dans le XIXe arrondissement ainsi que dans les quartiers adjacents sur les communes de Pantin et Aubervilliers en Seine-Saint-Denis. Plusieurs centaines de personnes, dont des riverains exaspérés, ont manifesté samedi pour demander « l’évacuation » du campement.

Le 13 septembre, Laurent Nuñez, nommé en juillet en remplacement de Didier Lallement, a ordonné une vaste opération de police dans ce square du nord-est de la capitale. La Préfecture de police avait alors affirmé que depuis le début de l’année, « 300 affaires en lien avec » cette drogue « ont été traitées », « 2,3 kg de crack ont été saisis et plus de 160.000 euros d’avoirs criminels ainsi que 14 « cuisines » (lieux de fabrication des galettes de crack) démantelées ».

Dimanche, Laurent Nuñez a précisé que depuis le 4 août, 24 trafiquants avaient été interpellés et cinq lieux de fabrication du crack démantelés, soulignant qu’en moyenne entre 150 et 200 policiers étaient chaque jour présents pour sécuriser la zone.