Coyote lance sa nouvelle application qui promet d’éviter de se faire flasher
Cette année, les vacances scolaires fleuriront jusqu’au 5 mai (selon les différentes zones). Sur la route des congés de printemps, environ 5.600 radars attendent patiemment les automobilistes. Avec en moyenne jusqu’à 17 changements de vitesse tous les 100 kilomètres, même les plus prudents risquent de se faire prendre en photo ! Pas de quoi sourire.
Coyote, qui fêtera ses 20 ans en juin prochain reboote et booste son application mobile en rendant les « zones de contrôle » beaucoup plus visibles et audibles. De quoi faire mieux que Waze et Google Maps ?
12 millions de contraventions par an
Les chiffres sont éloquents. Chaque année en France, les radars autonomes génèrent 20.000 flashes, entraînant 12 millions de contraventions. Passons, bien évidemment, sur les vrais excès de vitesse, le plus souvent volontaires et parfaitement répréhensibles. Le problème auquel sont confrontés nombre d’automobilistes reste celui des excès de vitesse de moins de 20 km/h, souvent dus à une faute d’inattention… et à des changements de limitation de vitesse intempestifs sur nos routes : 17 en moyenne tous les 100 kilomètres selon Coyote.
Créé en 2005, le fabricant de petits boîtiers d’aide à la conduire et de traqueurs pour repérer une voiture volée opère pour les vacances de printemps une refonte totale de son application mobile. Avec notamment pour but le rajeunissement de sa clientèle, ce vrai coup de neuf est aussi pour l’application Coyote, payante, qui veut marquer sa différence avec Waze et Google Maps, les rivaux gratuits.
Des flashes pour ne pas se faire flasher
Désormais sur l’écran des smartphones (iOS ou Android), le chevron symbolisant le véhicule et la position de l’automobiliste avance à travers différentes zones d’alerte et de types d’alertes qui peuvent être prévisualisées sur les 30 prochains kilomètres.

Coyote introduit surtout une notion de progressivité dans ses alertes, lorsque l’on approche d’une zone de contrôle en roulant trop vite, qu’il s’agisse d’un contrôle temporaire ou permanent.
Ainsi, on distingue d’abord sur le côté droit de l’écran (en mode « Carte ») une barre de progression qui matérialise la proximité de l’alerte. En s’enfonçant dans la zone rouge symbolisée, le conducteur sait qu’il doit réduire son allure progressivement, sans avoir à donner un dangereux coup de frein alors qu’il aperçoit – comme souvent – un radar au dernier moment. C’est beaucoup plus sécurisant. Pour être toujours certain de rouler à la bonne vitesse sans avoir constamment le nez sur l’écran de son smartphone, des avertissements sonores eux aussi progressifs et des flashes écran (non intrusifs) permettent une vigilance accrue. Des flashes pour éviter de se faire flasher… Difficile de se faire prendre en excès de vitesse !
3 millions d’éclaireurs en France
Mais la notion d’aide à la conduite de l’application Coyote ne se limite évidemment pas aux seules zones de contrôles et leurs radars.
Sur la partie principale de l’écran du smartphone utilisé apparaît dans une bulle verte parfaitement visible la vitesse effective du véhicule, mais aussi (cette fois dans une bulle rouge), la limitation de vigueur. En dessous, l’affichage de la route n’est plus en 2D, mais en 3D (mode « Expert »), offrant ainsi une plus grande notion de la proximité des alertes sur un « tapis » qui symbolise la chaussée.

Véhicules arrêtés, travaux, accidents, animaux repérés, mais aussi virages dangereux, conditions météo… ces événements sont tous repérables grâce à un nouveau jeu d’icônes aux formes et couleurs parfaitement identifiables, même par un œil qui ne serait pas exercé. Ils reflètent les alertes effectuées en temps réel par la base des utilisateurs – ou plutôt « éclaireurs » – Coyote qui précèdent. Ils seraient trois millions en France et un million en Belgique.
Au moins dix euros par mois
De leur côté, les bouchons sont mentionnés grâce à une détection automatique de la vitesse des véhicules (comme avec Waze et Google Maps), et non plus sur la base des déclarations des utilisateurs Coyote. On peut imaginer une fiabilité et une précision accrues.
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Sondage CSA à l’appui, Coyote revendique une base d’utilisateurs très impliquée. Ainsi, leur niveau de déclaration pour alerter les autres utilisateurs serait de 91 % (un chiffre qui semble tout de même élevé), contre 22 % pour les solutions gratuites comme Waze et Google Maps. Ce qui permettrait, entre autres, à Coyote de ne pas rougir face aux 9,99 euros mensuels réclamés pour s’abonner à son application, voire 14,99 euros par mois pour l’utiliser avec Apple CarPlay ou Android Auto…
Des tarifs qui n’effrayeront sans doute pas les gros roulants, mais qui risquent de refroidir les automobilistes qui n’utilisent que peu leur véhicule et qui ne taillent la route qu’occasionnellement. Après sept jours d’essai gratuit, il reste cependant possible de s’abonner sans engagement.