Covid : Non, l’ex-conseiller de la Maison-Blanche Fauci n’est pas sous le coup d’un mandat d’arrêt international

Selon des internautes, l’ancien conseiller médical de la Maison-Blanche serait recherché dans le monde entier pour « homicide par négligence ».
« La Nouvelle-Zélande accuse Fauci de 107.357 homicides par négligences, 14 nations émettent des mandats d’arrêt mondiaux », écrivent certains sur le réseau social X. L’homme visé est donc Anthony Fauci, l’immunologue américain qui a construit la stratégie américaine de lutte contre le Covid-19 durant la pandémie.
« De « sauveur » scientifique à fugitif international, le Dr Anthony Fauci doit désormais rendre des comptes à l’échelle du continent. Le monde a fini de prétendre son innocence », écrit une internaute. Selon les publications, il s’agit là de « la chute d’un symbole mondial et le début d’une véritable responsabilité ».
FAKE OFF
Anthony Fauci a été directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses aux Etats-Unis jusqu’en 2022. En parallèle, il a été conseiller de huit présidents américains pour le domaine de la santé. Parmi eux figure Donald Trump.
L’immunologue est régulièrement visé par des groupes antivaccins qui lui font porter la responsabilité de la campagne de vaccination durant le Covid-19. Déjà en 2022, des internautes avaient faussement affirmé qu’il avait été arrêté par les forces spéciales américaines, puis mis en prison.
Ces messages sont partagés majoritairement aux Etats-Unis, mais circulent également en Europe et notamment en France.
Pas de mandat d’arrêt, ni d’enquête en cours
Tout comme les messages qui avaient circulé sur les réseaux sociaux il y a trois ans, cette affirmation est fausse. Anthony Fauci n’apparaît pas dans les notices rouges émises par l’agence internationale Interpol, contrairement à ce que prétendent les internautes. Cette liste des personnes recherchées est transmise aux polices de 196 pays afin de localiser et procéder à l’arrestation provisoire, en vue d’une extradition.
Sur cette liste figurait par exemple Mohammed Amra, arrêté en Roumanie et remis à la France le 25 février dernier.
Toutefois, certaines personnes, dont le sénateur du Kentucky Rand Paul, avaient demandé au ministère de la Justice américaine d’ouvrir une enquête pour faux témoignage devant le Congrès. A ce jour, aucune n’a été lancée.
Une grâce préventive « nulle et non avenue » ?
Avant de quitter la Maison-Blanche, Joe Biden a accordé des grâces préventives à plusieurs élus et responsables, dont Anthony Fauci.
Il s’agissait de les protéger de « poursuites judiciaires injustifiées et politiquement motivées » qui pourraient survenir, notamment après la nomination de Robert Kennedy Jr au ministère de la Santé. Ce dernier est connu pour ses discours contre la vaccination.
En mars, Donald Trump a jugé que ces grâces préventives étaient « nulles et non avenues ».