France

Covid-19 : Les vaccins sont sûrs, réaffirme l’agence du médicament, après 152 millions d’injections en France

«Les quatre vaccins anti-Covid utilisés en France sont sûrs », réaffirme l’agence du médicament dans son dernier bilan des effets indésirables. A ce jour, « plus de 152 millions de doses » de vaccins anti-Covid « ont été administrées » en France. « 163.000 signalements de suspicions d’effets indésirables potentiels y ont été enregistrés », évoque Mehdi Benkebil, directeur de la surveillance de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament).

« Tous ces cas ont fait l’objet d’analyses. À titre de comparaison, annuellement nous recevons de l’ordre de 40.000 cas pour tous les médicaments », précise-t-il, soulignant le « travail colossal d’analyse » que représente la « surveillance renforcée » des vaccins anti-Covid.

« Effets secondaires le plus souvent bénins »

Selon cette enquête, le bénéfice/risque des vaccins Covid est très positif. Mais certains effets secondaires ou indésirables ont été mis en évidence, le plus fréquemment bénins. De rares cas de paralysie faciale périphérique (perte partielle du fonctionnement d’une partie des muscles du visage), de myocardite/péricardite (inflammation du muscle cardiaque), de saignements menstruels importants, et d’érythème polymorphe (éruption de taches cutanées) ont été identifiés.

Dans son bilan des nouveaux effets jusqu’alors non répertoriés, l’ANSM note que de « très rares cas » de « douleurs à type de brûlure, principalement au niveau des pieds et des membres inférieurs (neuropathies à petites fibres), sont apparus » avec le vaccin Pfizer, et d’autres cas, « très rares » également, de fatigue chronique, avec le vaccin Spikevax. Ils « font l’objet d’investigations complémentaires ».

« Pas de lien avec la maladie de Charcot »

« Rapporté récemment après une vaccination avec le vaccin » Pfizer, un cas de maladie de Charcot, a été analysé et « les données disponibles à ce jour » ne « permettent pas de retenir un lien » entre la survenue de la maladie et le vaccin, écrit l’ANSM, après un « examen collégial avec les centres régionaux de pharmacovigilance ».

Ce cas est celui d’une trentenaire de l’Allier, dont la famille et une association de victimes ont largement communiqué sur les réseaux sociaux et dans la presse régionale autour d’une supposée « reconnaissance officielle » d’un lien de causalité entre sa maladie et cette vaccination. Le centre de pharmacovigilance régional avait envoyé un courrier indiquant que le signalement du cas a été « enregistré, générant un dossier » en vue d’un « travail d’expertise ».

Notre dossier sur les vaccins anti-Covid

Déjà en 2022, l’ANSM avait examiné une quinzaine de signalements de SLA post-vaccination, rapporte Joëlle Micallef, pharmacologue. « Si ces patients étaient bien atteints de SLA », la cause vaccinale avait été écartée notamment « parce que médicalement et physiopathologiquement, la maladie de Charcot ne peut pas être déclenchée dans un délai aussi court ».