Covid-19 : La HAS veut une nouvelle campagne de vaccination printanière pour les plus vulnérables

Elle évoque son caractère « imprévisible » et non saisonnier. Compte tenu de la vulnérabilité plus importante de certains Français, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande de maintenir une campagne de vaccination ciblée au printemps cette année contre le Covid-19.
Sont ciblées, les personnes âgées de 80 ans et plus, les résidents d’Ehpad et d’unités de soins de longue durée, ainsi que les personnes immunodéprimées, quel que soit leur âge. Cette population reste plus vulnérable face aux formes graves du virus. Pour la saison actuelle, sur 14.301 hospitalisations après passages aux urgences, 12.022 (84 %) ont concerné des personnes de 65 ans et plus, dont 5.711 de 85 ans et plus (40 % du total). 87 % des décès liés à la Covid-19 depuis début octobre ont affecté des 75 ans et plus.
« Petites vagues multiples » d’épidémie
Le virus circule faiblement actuellement. Mais de « petites vagues multiples » d’épidémie surviennent encore durant l’année, « favorisées par la baisse de l’immunité de la population et/ou l’évolution du virus vers des formes qui échappent un peu mieux à l’immunité », observe-t-elle.
Pour rendre son avis, la HAS a notamment pris en compte la protection supplémentaire conférée par le vaccin actuellement disponible sur les variants JN1 circulants du virus. Mais aussi la disparition de cette immunité supplémentaire après six mois, voire plus rapidement, notamment chez les personnes vulnérables.
Pour une future campagne de vaccination ce printemps, elle recommande d’informer les Français concernés par des « rappels personnalisés ». Seuls 20,8 % des plus de 80 ans ont bénéficié d’un rappel de vaccination anti-Covid lors de la campagne d’automne-hiver 2024-2025 ciblant prioritairement les plus à risque, un niveau faible et inférieur à celui de la saison précédente (36,9 %), pointe la HAS.
Notre dossier sur le Covid-19
Un rappel de vaccin anti-Covid peut être fait à partir de six mois après la dernière infection ou injection. Ce délai est réduit à trois mois pour les personnes immunodéprimées et celles de 80 ans ou plus.