Côte-d’Or : « Des souris qui campent dans les aliments », Aldi sommé de dératiser un entrepôt logistique
Difficile de faire pire en matière d’image pour un supermarché. Le discounter allemand Aldi a été mis en demeure de « dératiser » sa centrale logistique à Beaune (Côte d’Or) par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) alertée par un syndicat sur des conditions d’hygiène désastreuses.
« Des souris montent sur les salariés, campent dans les aliments et y font leurs besoins », a dénoncé dans un communiqué la CGT d’Aldi Beaune. Le syndicat dit avoir constaté, photos à l’appui, « des nids avec des souriceaux un peu partout, des déjections dans tout l’entrepôt et des cadavres de souris au milieu des palettes de nourriture ».
« Des saucissons grignotés et plein d’urine sont seulement enlevés à l’unité des cartons alors que le reste part en magasin », assure la CGT. « Les denrées [brioches] abîmées ou souillées ont été détruites », a précisé la DDPP, ajoutant qu’Aldi « doit faire réaliser le nettoyage et la dératisation de manière professionnelle avec des produits homologués ». Selon la CGT, le discounter a trente jours pour le faire.
L’entrepôt infesté alimente 78 magasins
La DDPP a été saisie le 30 janvier par le Comité social et économique d’Aldi Beaune, un vaste entrepôt qui alimente 78 magasins et emploie 748 salariés.
Interrogé, Aldi a assuré qu’il faisait « de l’hygiène une priorité absolue ». « Nous avions déjà intensifié nos mesures et contrôles depuis plusieurs semaines. Suite à la détection de traces de nuisibles dans notre entrepôt, ce que nous déplorons fortement, nous avons immédiatement renforcé notre plan d’action de prévention existant », assure le groupe à l’AFP. « Nous avons mené un nettoyage très ciblé au sein de l’entrepôt qui s’accompagne de mesures d’urgence complémentaires afin de garantir la sécurité sanitaire et la conformité de nos installations », assure-t-il.
Selon le syndicat, « la direction a ordonné aux salariés de faire le nettoyage des zones infestées », le 31 janvier, « sans la moindre protection et en utilisant des balais alors que l’Agence régionale de santé le proscrit ». « Un nuage de poussière et une odeur de déjection se sont propagés et 45 salariés ont donc usé de leur droit de retrait », ajoute le syndicat.