France

COP30 : Accord minimal signé, pas de plan pour les fossiles

Les pays réunis pour la COP30 à Bélem au Brésil ont voté ce samedi un accord sur l’action climatique, adopté par consensus, sans objections des près de 200 pays membres de l’accord de Paris. En 2023, les pays s’étaient engagés à « opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques », pour la première fois dans l’histoire des conférences sur le climat de l’ONU.


Après deux semaines de négociations ardues, les pays réunis pour la COP30 à Bélem au Brésil ont voté ce samedi un accord limité sur l’action climatique. Le texte a été adopté par consensus, aucun des près de 200 pays membres de l’accord de Paris n’ayant exprimé d’objection avant l’annonce du président de la conférence. Celui-ci célèbre notamment l’accord de Paris et la coopération climatique. « La science a prévalu, le multilatéralisme a gagné », a déclaré le président brésilien Lula depuis Johannesburg, avant même l’adoption.

Cependant, le document n’appelle à accélérer l’action que de manière « volontaire ». Il mentionne de façon indirecte la sortie des énergies fossiles, en se référant au consensus de la COP28 à Dubaï, sans utiliser les mots explicitement. Cela s’éloigne du plan exigeant un engagement plus fort, souhaité par plus de 80 pays européens, latino-américains ou insulaires.

Pour l’Europe, ce résultat est jugé décevant. « Nous devons le soutenir car, au moins, il nous emmène dans la bonne direction », a déclaré le commissaire européen au climat, Wopke Hoesktra, après une nuit de négociations et une réunion de coordination avec les Vingt-Sept. « Nous n’allons pas cacher que nous aurions préféré davantage, et plus d’ambition sur tout », a-t-elle ajouté.

La ministre française Monique Barbut a précisé que les Européens avaient choisi d’accepter ce texte en raison du « procès qui était fait aux Européens, qui était de dire qu’une des raisons pour lesquelles on s’opposait à ce texte, c’était parce qu’on ne voulait pas payer de l’argent pour les pays les plus pauvres. » En revanche, le chef de la délégation chinoise, Li Gao, a salué un « succès dans une situation très difficile ».

En 2023, pour la première fois dans l’histoire des conférences sur le climat de l’ONU, les pays s’étaient engagés à « opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques ».