Coordination rurale : enquête sur les menaces de Bertrand Venteau envers les écolos
Une enquête a été ouverte par le parquet d’Auch du chef de « provocation publique non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit » après que le nouveau président de la Coordination rurale, Bertrand Venteau, a affirmé vouloir « faire la peau aux écolos ». La procureure de la République d’Auch, Clémence Meyer, a précisé avoir été destinataire « de 23 dénonciations […] émanant d’élus écologistes de l’ensemble du territoire français et du parlement européen ».
A peine élu à la présidence de la Coordination rurale, Bertrand Venteau doit faire face à une enquête judiciaire. Le parquet d’Auch a ouvert une investigation pour « provocation publique non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit », après que le nouveau président de la CR a déclaré vouloir « faire la peau aux écolos ».
Lors du congrès du syndicat agricole, la semaine dernière dans le Gers, Bertrand Venteau, éleveur de Haute-Vienne récemment élu, a déclaré, sous les applaudissements : « les écolos, la décroissance, veulent nous crever, nous devons leur faire la peau ».
La procureure de la République d’Auch, Clémence Meyer, a expliqué lundi dans un communiqué avoir reçu « 23 dénonciations […] émanant d’élus écologistes de l’ensemble du territoire français et du parlement européen ». Elle a indiqué que « ces propos étant susceptibles d’être qualifiés pénalement de provocation publique non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit au sens de l’article 24 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881, une enquête a été ouverte de ce chef ».
Bertrand Venteau a renforcé son propos en affirmant : « Il va falloir sortir et combattre les écolos, en les attaquant en justice. Nous devons les combattre […] Ceux qui veulent notre mort sont partout, nous devons les combattre au quotidien, dans les départements, les régions, jusqu’au ministère ».
Dans une lettre adressée au parquet d’Auch, environ quinze élus écologistes ont jugé que ces propos constituaient « un appel à des violences physiques contre des personnes identifiées par leur engagement écologiste ou leurs convictions politiques ».

