Conseil constitutionnel : Bompard vent debout contre l’hypothèse Richard Ferrand à la tête de l’institution
Manuel Bompard ne voit pas du tout d’un bon œil les changements qui se profilent au Conseil constitutionnel. Le coordinateur de LFI a émis des réserves dimanche vis-à-vis de la possible nomination de Richard Ferrand à la tête de l’institution, en remplacement de Laurent Fabius.
Pour justifier sa ligne, l’Insoumis a notamment pointé la proximité de l’ancien président de l’Assemblée nationale avec le président de la République. « Le Conseil constitutionnel ne peut pas être l’endroit où on recase ses amis », a-t-il déclaré sur BFMTV.
Des auditions le 19 février
Emmanuel Macron, le président du Sénat, Gérard Larcher, et la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, doivent proposer le 10 février chacun un nom pour remplacer les trois membres sortants du Conseil constitutionnel. Selon une source macroniste, Emmanuel Macron penche pour nommer Richard Ferrand.
Les trois candidats devraient ensuite être auditionnés le 19 février par les commissions des lois de l’Assemblée et du Sénat, avant d’être officiellement désignés. La nomination de Richard Ferrand pourrait être empêchée, si l’addition des votes négatifs dans ces deux commissions représentait au moins trois cinquièmes des votes exprimés.
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L’hypothèse de cette nomination a aussi été critiquée par le sénateur PCF Pierre Ouzoulias : « Ce choix va indubitablement affaiblir la légitimité d’une institution qui va prendre une importance considérable, étant donné les circonstances politiques », a-t-il dit sur X samedi. Et pour le constitutionnaliste Benjamin Morel, sur X également, « nommer Richard Ferrand, à l’image très abîmée dans l’opinion, très proche du président », ce serait « affaiblir profondément le Conseil dont on n’a jamais autant eu besoin ».