Conflit Ukraine-Russie : Boris Johnson demande à Vladimir Poutine de reculer en Ukraine

Les dirigeants occidentaux continuent de prier Moscou de calmer le jeu en Ukraine. Ce lundi, le Premier ministre britannique Boris Johnson a appelé Vladimir Poutine à reculer du « précipice ».
BoJo estime que la situation est « très très dangereuse » et une invasion russe possible « dans les 48 heures à venir ». « Nous appelons tout le monde au dialogue (…) pour éviter ce qui serait une erreur catastrophique », a-t-il ajouté. Boris Johnson a décidé d’écourter un voyage dans le nord-ouest de l’Angleterre pour rentrer à Londres, « vu la situation actuelle », a précisé un porte-parole.
Réunion de crise
Après que le Royaume-Uni a conseillé vendredi à ses ressortissants d’immédiatement quitter l’Ukraine, la cheffe de la diplomatie Liz Truss doit présider lundi après-midi une réunion de crise sur la réponse consulaire à apporter à la situation actuelle.
Today I chaired a COBR meeting on the serious Russian threat to Ukraine.
Latest information suggests Russia could invade at any moment and we urge the Kremlin to deescalate.
Our focus is on prioritising the safety and security of British nationals in Ukraine. pic.twitter.com/umzgiMwHpg
— Liz Truss (@trussliz) February 14, 2022
Boris Johnson présidera lui-même une réunion interministérielle de crise mardi après avoir été briefé par les services de renseignement, a précisé Downing Street. Il prévoit de se rendre à nouveau en Europe continentale vers la fin de la semaine, pour discuter avec les dirigeants des pays nordiques et baltes.
« De sérieux préparatifs à une invasion »
Boris Johnson a souligné qu’il s’entretiendrait avec « plusieurs dirigeants, dont Joe Biden, très bientôt ». Il a appelé les Occidentaux à « montrer un front uni » dans la crise actuelle et en particulier les Européens à réduire leur dépendance au gaz russe en renonçant au gazoduc Nord Stream entre la Russie et l’Allemagne.
Alors que Kiev a accusé Washington et Londres d’alarmisme concernant les risques d’intervention russe imminente, Boris Johnson assure que « les preuves sont très claires » : « Il y a quelque 130.000 soldats massés à la frontière ukrainienne et toute sorte d’autres signes montrant des préparatifs sérieux à une invasion ». « Les signes montrent, comme l’a dit le président Biden, qu’au moins ils préparent quelque chose qui pourrait avoir lieu dans les 48 heures à venir », a-t-il ajouté.