France

Condamnation de Marine Le Pen : Un procès en appel pour « une décision à l’été 2026 », le chemin s’élargit un peu

La cour d’appel de Paris a annoncé mardi qu’elle rendra sa décision sur le cas Marine Le Pen d’ici l’été 2026. Condamnée lundi à cinq ans d’inéligibilité avec effet immédiat dans l’affaire des assistants parlementaires, la cheffe du RN se voit ainsi accorder une fenêtre de recours qui pourrait, en théorie, lui permettre de revenir dans la course présidentielle.

« C’est une très bonne nouvelle », a réagi Marine Le Pen dans Le Parisien, affirmant que ce calendrier démontre le « trouble » suscité par une décision judiciaire qualifiée par son parti de « bombe nucléaire ».

Le RN mobilisé, la justice réaffirme son impartialité

« Ne vous laissez pas intimider […] On sera là jusqu’à la victoire » a répété Marine Le Pen. L’annonce a immédiatement été intégrée dans la stratégie offensive du Rassemblement national. Réunis mardi, les cadres du parti ont dénoncé « l’ingérence des magistrats dans l’élection présidentielle » et promis de ne rien lâcher. Le parti d’extrême droite a annoncé un grand meeting de soutien dimanche à Paris et affirme avoir déjà collecté 300.000 signatures pour sa pétition et enregistré 10.000 nouvelles adhésions. Des chiffres invérifiables pour l’instant, mais qui témoignent d’une mobilisation.

Une contre-offensive politique et médiatique. « Le système a sorti la bombe nucléaire », a accusé Marine Le Pen, très combative face à ses députés réunis à l’Assemblée nationale. « Tout sera fait pour nous empêcher d’arriver au pouvoir », a ajouté Jordan Bardella, qui dénonce une ingérence judiciaire dans le processus électoral. Face à ces accusations, le procureur général près la Cour de cassation, Rémy Heitz, a défendu « un procès équitable » et rappelé que la justice « n’est pas politique ».

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Un jugement qui divise

Dans les rangs politiques, les réactions restent contrastées. François Bayrou s’est dit « troublé », tout en affirmant que le gouvernement n’a « pas le droit » de critiquer une décision de justice. Jean-Luc Mélenchon, lui, estime que seul « le peuple » peut destituer un élu. À droite, Laurent Wauquiez évoque un précédent « pas très sain dans une démocratie ».

Notre dossier sur Marine Le Pen

Marine Le Pen, elle, a d’ores et déjà annoncé qu’elle saisirait le Conseil constitutionnel et la Cour européenne des droits de l’homme.