Condamnation de Marine Le Pen : Et maintenant, une manifestation pour « défendre l’Etat de droit »
L’annonce arrive à la veille du grand rassemblement voulu par le Rassemblement national « en soutien à Marine Le Pen ». Engagé dans une grande opération de dénigrement de la justice française, le parti d’extrême droite espère réunir des milliers de sympathisants ce dimanche à 15 heures derrière les Invalides. Son mot d’ordre : « Sauvons la démocratie ». Rien que ça.
L’extrême droite tente de gagner la bataille d’opinion après la condamnation de Marine Le Pen à quatre ans de prison et cinq ans d’inéligibilité, elle qui a été reconnue coupable de détournement de fonds publics. Face à ce rassemblement, la réponse est timide. Seules La France insoumise et les Écologistes ont appelé à manifester contre l’extrême droite, place de la République, à partir de 13 heures. Mais un autre rassemblement se prépare.
Ce samedi, plusieurs organisations, dont la CGT, SOS Racisme et la Ligue des droits de l’homme, appellent à manifester « partout en France » le 12 avril. Le mot d’ordre : « défendre l’Etat de droit à la suite de la remise en cause de ce dernier par l’extrême droite ».
Une initiative distincte de celle de LFI et des Verts
Un « large panel d’organisations de la société civile – syndicats, organisations antiracistes, féministes et de défense des droits humains, organisations étudiantes » a décidé de lancer cette mobilisation « sous la forme d’un rassemblement à Paris et de mobilisations simultanées dans toutes les villes de France », a indiqué samedi SOS Racisme.
Ces trois organisations ne s’étaient pas associées à l’appel au rassemblement initié par les Ecologistes et La France insoumise prévu ce dimanche à Paris, en réplique au meeting de soutien à Marine le Pen le même jour. Comme d’autres ONG de la société civile, elles avaient le choix de s’inscrire sur une dynamique plus longue et de travailler sur une initiative distincte, à laquelle les partis politiques pourraient se joindre.
Cet appel à une mobilisation nationale le 12 avril pourrait ainsi convenir au PS et au PCF, qui n’ont pas non plus appelé à manifester dimanche avec LFI et les Ecologistes et souhaitaient également une mobilisation dans un cadre plus large qu’un seul appel des formations politiques.
