Conclave : Fumée blanche au Vatican, le nouveau pape a été élu

Le conclave a tranché. Jeudi, peu après 18 heures, une volute blanche s’est élevée de la cheminée de la chapelle Sixtine, annonçant au monde l’élection du 267e pape. Sur la place Saint-Pierre, des milliers de fidèles et de touristes ont exulté à la vue de la fumée emblématique, applaudissant, filmant la scène avec leurs téléphones, tandis que les cloches de la basilique Saint-Pierre et de nombreuses églises de Rome résonnaient à l’unisson. A Paris, les cloches de Notre-Dame ont également sonné.
L’identité du successeur du pape François sera révélée dans un second temps, lors de l’apparition du cardinal protodiacre sur le balcon central de la basilique. Il proclamera alors la célèbre formule latine « Habemus papam », suivie du nom civil et du nom de règne du nouveau souverain pontife. Ce dernier s’adressera ensuite à plus de 1,4 milliard de catholiques avec sa première bénédiction urbi et orbi, en direct depuis le Vatican.
Un scrutin très ouvert
Le scrutin, réputé ouvert et marqué par la présence d’un nombre record de 133 cardinaux issus de 70 pays, s’est tenu dans le secret le plus absolu, conformément à la tradition millénaire du conclave. Les réseaux de communication ayant été coupés, aucun téléphone ni contact extérieur n’était autorisé. Le nouveau pape a obtenu une majorité qualifiée de deux tiers, soit au moins 89 voix.
Notre dossier sur le conclave
Issus pour beaucoup des « périphéries » chères à François, ces cardinaux reflètent une Eglise de plus en plus mondialisée, contrastant avec une Europe en voie de sécularisation. Le futur chef de l’Eglise devra composer avec des défis redoutables : crise des vocations, assainissement des finances vaticanes, lutte contre les abus sexuels, fractures internes entre réformateurs et conservateurs, sans oublier le besoin urgent de renouer avec les jeunes générations.