France

Collapsologie : Comment cet ancien ministre se prépare comme il peut à la fin du monde

Ciel gris zébré de rayons de soleil timides et petite pluie fine : bienvenue en Bretagne ! C’est dans un petit village de l’ancienne Armorique que s’est installé un ancien locataire de l’Hôtel de Roquelaure, bien connu des Français pour son virage à 360 °C, ces dernières années, vers les contrées plus clivantes de la collapsologie.

Sur ses 80 printemps, Yves Cochet en a passé 45 en Bretagne. Logique, donc, qu’il ait choisi de revenir sur sa terre natale à la fin de son mandat au Parlement européen, après un passage au ministère de l’Environnement sous l’égide de Lionel Jospin, pour mûrir et établir sa stratégie d’adaptation au futur nouveau monde. « Je ne me voyais pas m’installer dans le Sud, argumente-t-il. Avec le changement climatique, il va commencer à y faire vraiment trop chaud. Donc il valait mieux revenir en Bretagne ou le temps est plus clément. Pour l’instant… », ajoute-t-il, un brin mystérieux.

« Un effondrement civilisationnel inévitable »

Pourtant, de mystère, il n’en fait pas vraiment quand il s’agit d’aborder la question la plus essentielle à ses yeux : les effets du changement climatique et du dépassement des limites planétaires sur notre civilisation. Face aux politiques climatiques de ces dernières années qu’il juge trop peu ambitieuses, l’effondrement de la civilisation industrielle semble de plus en plus inévitable, assure-t-il.

Alors, pour s’assurer un avenir plus sûr, Yves Cochet a rempli une liste à la Prévert des indispensables à la survie de sa famille dans sa maison bretonne. « Mais en fait, je ne suis pas du tout paysan, précise-t-il. Je m’intéresse à tout ça plus par calcul et par nécessité que par vocation ».

Quelques « précisions sur la fin du monde »

Après un premier ouvrage collapsologiste, Devant l’effondrement. Essai de collapsologie (Ed. Les Liens qui libèrent, 2019), l’ancien ministre avait encore des choses à dire sur le sujet. Pas mal de choses. Alors, à l’occasion de la sortie de son dernier livre dont le titre, Précisions sur la fin du monde (Ed. Les Liens qui libèrent, 2024), sonne comme une suite au précédent, nous avons pris notre caméra et embarqué dans un train, direction la maison d’Yves Cochet. Histoire de comprendre la stratégie de résistance à l’effondrement mise en place par le collapsologue, et pourquoi pas, de nous en inspirer.

Un reportage à découvrir dans la vidéo placée tout en haut de cet article.