Colère agricole : levée du barrage de la Coordination rurale A63 Bordeaux
Le barrage sur l’autoroute A63, tenu par la Coordination rurale, a été levé ce vendredi à Cestas, au sud de Bordeaux, après douze jours de lutte. Les agriculteurs préviennent qu’ils prévoient de nouvelles actions ailleurs dans la région, notamment sur l’A75.
Barnums rangés, autoroute nettoyée. Le barrage sur l’autoroute A63, tenu par la Coordination rurale, a été levé ce vendredi à Cestas, au sud de Bordeaux. Il était devenu, depuis la mi-décembre, l’un des lieux emblématiques de la mobilisation agricole contre la gestion gouvernementale de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).
« Après douze jours de lutte, nous levons le camp de Cestas, » déclare dans un communiqué la section girondine du deuxième syndicat agricole, qui déplore le « silence » et le « mépris » opposés par l’exécutif. « À ce stade, parler à un mur serait plus utile, » ironise la CR33 qui, après avoir célébré Noël sur place, appelle « tout le monde agricole à repartir encore plus fort » en janvier.
Les agriculteurs rangeaient vendredi matin les barnums et nettoyaient la portion d’autoroute qu’ils ont occupée sur cet axe reliant Bordeaux au Bassin d’Arcachon, au Pays basque et à l’Espagne, a constaté un journaliste de l’AFP. Depuis leur arrivée le 14 décembre au soir, les agriculteurs y ont notamment reçu le soutien du restaurateur Philippe Etchebest ou de taxis.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, la Coordination rurale rencontrait vendredi matin le préfet, a indiqué un porte-parole, sans confirmer dans l’immédiat la possible levée dans la journée des barrages installés sur l’A64 à Briscous, près de Bayonne, et à un péage de Pau, évoquée par des médias locaux. À l’autre bout de l’A64, la levée du barrage à Carbonne, au sud de Toulouse, d’où était déjà parti un premier épisode de colère agricole en janvier 2024, n’est en revanche pas d’actualité.
Les agriculteurs prévoient ailleurs dans la région de nouvelles actions, notamment sur l’A75 avec l’idée d’unir les deux barrages en Aveyron et en Lozère afin de « rallonger le blocage de l’autoroute », a expliqué à l’AFP Eloi Nespoulous, président de la CR en Occitanie.

