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Cinq infos dans le rétro : « Mépris » d’Emmanuel Macron, rodéo à Bordeaux et PSG fanfaron

Allez, on vous refait une intro météo. Ce week-end, il a fait (moyen) beau et vous êtes restés au chaud pour regarder Salade grecque ? Pas d’actu au menu. On ne vous en veut pas parce que les vrais savent : nous étions là pour veiller et nous vous livrons, ce dimanche soir, notre résumé. On a sélectionné cinq grosses infos qu’il ne fallait pas rater au cours de ces dernières quarante-huit heures… Attention spoiler : on parle foot.

1. La réforme des retraites au « Journal officiel »

La promulgation express par Emmanuel Macron de la loi portant l’âge légal de la retraite à 64 ans a saisi syndicats et oppositions samedi. La « loi du 14 avril 2023 de financement rectificative de la Sécurité sociale pour 2023 », signée la veille par un chef de l’État pressé de passer à la suite, a été publiée au Journal officiel très tôt samedi. Cette promulgation ultra-rapide est le signe d’un « mépris » et d’une « fébrilité », a dénoncé samedi le numéro un du PS Olivier Faure, qui a promis un « harcèlement démocratique » pour revenir sur les 64 ans. « C’est un hold-up démocratique », a renchéri l’insoumis François Ruffin.

A la veille de la prise de parole d’Emmanuel Macron (lundi à 20 heures sur les principales chaînes dans une allocution très attendue), les oppositions ont continué dimanche à pilonner ses « provocations » et son « déni » de la situation de crise. Selon la présidente des députés RN Marine Le Pen, le « choix » se limite pour Emmanuel Macron entre « trois solutions pour sortir d’un conflit tel que celui qu’il a lui-même engendré », a-t-elle lancé au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. Et de lister : « il y a le référendum, (…) il y a la dissolution de l’Assemblée nationale et il y a la démission du président de la République ».

Le ministre du Travail Olivier Dussopt a, lui, récusé tout « mépris ». Il répondait ainsi aux accusations la veille de Laurent Berger, qui dans les colonnes du Parisien s’est agacé du « mépris renvoyé aux travailleurs », qui « aura été constant ». : « Bien au contraire, il y a une volonté de travailler avec tous », a-t-il affirmé, lors du Grand Rendez-vous d’Europe 1/CNews, appelant de ses voeux une reprise du dialogue social.

L’info en plus : De violents affrontements se sont déroulés samedi après-midi à Rennes en marge d’un rassemblement régional contre la réforme des retraites. Des commerces ont été saccagés et pillés par des individus radicaux. Les forces de l’ordre sont intervenues, parfois violemment, pour faire « cesser les exactions ». « Jusqu’où ira cette folie destructrice ? »… Rennes appelle l’Etat à l’aide : un papier de notre journaliste, Camille Allain, à lire ici.

2. A Bordeaux, un grave accident de voiture lors d’une course sauvage

Un automobiliste de 32 ans a foncé dans la foule vendredi soir dans un quartier du nord de Bordeaux lors d’une course de voitures sauvage. Au total, six personnes âgées de 17 à 26 ans ont été prises en charge par les pompiers, dont deux plus grièvement blessées que les autres, « aux jambes et au bassin ». Leurs jours ne sont pas en danger.

L’accident s’est produit dans une zone commerciale de la ville, où de nombreuses personnes étaient « attroupées pour assister à un  »run » non autorisé sur la voie publique », a fait savoir le parquet de Bordeaux. Notre journaliste à Bordeaux, Elsa Provenzano fait le point sur cet accident de « run », alors que le maire de Bordeaux a affirmé que « les pouvoirs publics » allaient « continuer à agir avec fermeté » contre ces « activités mortifères ». C’est à lire ici.

3. A Marseille, « le grand village » du Camas pleure ses huit morts

Une centaine de personnes se sont rassemblées dimanche midi à l’appel d’une association pour rendre hommage, à proximité des lieux du drame, aux huit victimes de l’effondrement d’un immeuble soufflé en pleine nuit par une explosion, il y a une semaine. Les participants au petit rassemblement ont déposé des bouquets de fleurs et des bougies devant la barrière de sécurité barrant l’accès au périmètre de sécurité entourant le lieu de l’effondrement, survenu dans la nuit du 8 au 9 avril au 17 rue de Tivoli.

Des mots de soutien ainsi que des dessins ont également été accrochés aux barrières de sécurité, devant lesquelles une centaine de personnes ont observé huit minutes de silence en hommage aux huit personnes décédées. Notre journaliste Mathilde Ceilles était sur place et ses reportages sont à lire ici et là.

4. Jean-Marie Le Pen hospitalisé après un malaise cardiaque

L’ancien président du Front national (devenu Rassemblement national) Jean-Marie Le Pen, 94 ans, a été hospitalisé après un « léger malaise cardiaque » samedi.  « Sa famille et ses proches sont inquiets mais sereins », a d’emblée indiqué son conseiller Lorrain de Saint Affrique, rapportant qu’il est « conscient » et entouré. Dimanche, Marine Le Pen a fait savoir que son père allait « bien » et les nouvelles étaient « rassurantes ». Invitée du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, la députée RN a également déclaré : « Mon père va glorieusement sur ses 95 ans, donc ça nécessite de temps en temps quelques passages à l’hôpital pour faire des réglages en quelque sorte. Mais il va bien, et je remercie d’ailleurs tous ceux qui se sont enquis de sa santé. »

Le président du Front national Jean-Marie Le Pen présente ses vœux à la presse, le 08 janvier 2009 à Nanterre aux côtés de sa fille et vice-présidente du FN, Marine Le Pen.
Le président du Front national Jean-Marie Le Pen présente ses vœux à la presse, le 08 janvier 2009 à Nanterre aux côtés de sa fille et vice-présidente du FN, Marine Le Pen. – JACQUES DEMARTHON/AFP

5. Fanfaron mais pas si bon, le PSG s’ouvre les portes d’un 11e titre

Tout au long d’une semaine que l’on qualifiera sobrement d’agitée, Christophe Galtier dit s’être évertué à se réfugier dans le travail. Celui-ci le lui a bien rendu, au moins sur le plan comptable (victoire 3-1 contre le RC Lens ce samedi soir, distancé à neuf points au classement). En ce qui concerne la forme, on ne peut pas dire que tout ait été fameux. L’adversaire a beau y avoir mis du sien en s’infligeant un handicap numérique dès la 20e minute, on n’éteint pas la légendaire fébrilité parisienne aussi facilement. Autrement, ça se saurait. Empêtré comme à son habitude dans un marécage d’approximations tactiques et défensives, le PSG a néanmoins été touché par la grâce comme rarement cette saison, lors du dernier quart d’heure de la première période. Au point de s’ouvrir les portes d’un 11e titre. William Pereira vous rejoue le match par ici.