Chats surexcités, invasion de bestiole, engueulades… Quand le sapin de Noël nous met (bien) les boules
Percher le petit dernier sur un escabeau pour la touche finale de l’étoile « capuchon », s’émerveiller du parfait accord de couleurs entre boules et guirlandes, se réjouir de ce doux clignotement qui va vous accueillir durant quelques semaines à la nuit tombée. Une fois passé l’épineux débat « sapin naturel ou sapin en plastique » avec les membres de la famille en pleine prise de conscience écologique et la déconvenue du sapin dans son filet vendu par l’association de parents d’élèves mais auquel il manque toutes les branches supérieures, le sapin fait partie intégrante du charme et de la magie de Noël.
Enfin, normalement. Parce qu’accueillir l’arbre enchanteur, n’est pas toujours un cadeau. En particulier quand on a des chats, si l’on en croit les internautes de 20 Minutes qui nous ont confié leurs pires souvenirs de sapin de Noël.
Cha(t)rivari, litière de Noël et déco fichue
Difficile d’expliquer au matou surexcité qui prend les boules pour des punching-balls, qu’elles se cassent en tout petits morceaux bien coupants ou que l’accrobranche est, en toute logique, une activité d’extérieur. Maryse a tout bien fait l’année où elle a opté pour un sapin naturel. Elle est allée jusqu’à pré-positionner le sac à sapin autour du pied. « Notre chat s’est dit : chouette un vrai arbre pour faire pipi… », confie celle qui a mis « quelques jours » à s’apercevoir, à l’odeur sûrement, qu’elle avait offert à l’animal une nouvelle litière.
Marion a eu une riche idée, le jour où elle est allée passer un Noël chez sa tante à Belfort avec Rambo, le chiot de sa mère. « Le chien croise le chat de ma tante, la course-poursuite infernale se termine avec les deux animaux dans le sapin, les aboiements du chien, le chat qui miaule sa mère et ma tante qui hurle car ses boules étaient toutes neuves, s’amuse, rétrospectivement, la néo-Montpelliéraine. On est allé lui en racheter le lendemain pour se faire pardonner mais on n’a plus vu le chat le restant des fêtes »…
Plutôt du genre « chat noir », le minou de Bastien ne s’est pas contenté d’attaquer le conifère pour le manger. Il l’a aussi « fait tomber dans la cheminée », où il a brûlé, et le plafond avec.
Même sans chat maléfique, la flambée intempestive est un grand classique. A l’origine parfois d’horribles faits divers, mais heureusement aussi, d’histoires de Noël qu’on racontera longtemps autour de l’âtre. « J’avais 12 ans et les bougies du sapin étaient des vraies, se souvient Marijo. Pendant le réveillon, il a pris feu. Mon père l’a jeté par la fenêtre et les voisins ont cru que nous faisions un feu d’artifice en plus du sapin cette année-là. »
L’étincelle du sapin « trop grand »
Il y a aussi l’enflammade familiale dont le sapin peut être l’étincelle. Virginie, de Mulhouse, n’oubliera jamais le jour où son père a acheté « un sapin trop grand ». « Il avait dû scier tout le haut pour que ça rentre ». Mais du coup, fatalement, « l’étoile touchait le plafond et ça avait valu une méga engueulade dans la famille ».
L’acheminement du roi des forêts dans un appartement peut également virer au cauchemar. Sabrina et le maladroit adepte des « vrais sapins » qui, malgré tout, est devenu son mari s’en rappellent encore. « Nous voilà sur le parking de l’appartement et il marche sur une plaque », explique la quadragénaire. La plaque cède, fiancé et sapin tombent dans un trou. Peu profond, de sorte que le premier réflexe de Sabrina est de se marrer. Elle riait moins quand elle a dû monter seule le sapin au deuxième étage avant de filer aux urgences.
« Des centaines d’insectes crevés » au réveil
Et puis il y a le sapin de Noël « paquet-cadeau », mais du genre qu’on n’a jamais mis sur sa liste. Comme celui acheté par Julie, l’an dernier et qui abritait, en plus d’une promesse de bonheur, « vraisemblablement un nid d’araignées ». « On s’est retrouvé avec une bonne cinquantaine de mini-araignées au plafond, c’était l’horreur », relate la jeune femme. Son arbre rivalise avec celui acquis par Clémence, en 2011, chez un fleuriste du 9e arrondissement de la capitale. C’était un vendredi et la Parisienne, enceinte de son deuxième enfant, prévoyait de le décorer le samedi matin avec son premier fils, tout petit. Le plan féerique ne s’est pas vraiment déroulé comme prévu. « Le matin, je me réveille tôt et je vois des centaines et des centaines d’insectes crevés autour du sapin, raconte Clémence. C’était absolument dégueulasse, j’avais la nausée en voyant ça. Mon challenge a été de tout nettoyer hyper rapidement avant le réveil de mon petit garçon pour qu’il ne soit pas terrifié des sapins de Noël. » Elle n’a jamais identifié ces lutins de Noël grouillants. Mais sa théorie est « qu’ils étaient dans le sapin, à l’état d’œufs, de larves ou endormis et qu’ils se sont réveillés parce qu’il faisait chaud ».
Curieusement, Julie comme Clémence, sont passées au sapin en plastique.