France

C’est quoi la tendance des mamans « ghettossori » qui se moque de la méthode Montessori ?

Les vidéos cumulent plusieurs millions de vues sur TikTok et Instagram. Depuis quelques semaines, une nouvelle trend envahit les réseaux sociaux, celle des mamans « ghettossori » (pour « ghetto » et « Montessori »).

Comme vous l’aurez compris, pas question ici de prôner les valeurs de l’éducation positive mise au point par la pédagogue Maria Montessori, dont l’approche est centrée sur les émotions de l’enfant. Bien au contraire, ces mères tournent en dérision cette pédagogie éducative, et revendiquent dans leurs vidéos des méthodes bien moins irréprochables, et plus pragmatiques.

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« Bien sûr que je dis des gros mots »

Tout est parti d’une vidéo publiée en décembre sur TikTok par l’influenceuse « JessicaFrenchRiviera ». « T’es triste ? Bouhou, t’as une tempête d’émotions ? Tu vas vite te calmer et redescendre », lançait notamment l’influenceuse, suivie par près de 180.000 abonnés. D’autres internautes ont depuis popularisé ce concept amusant, et s’en sont servies pour dédramatiser le rôle de certaines mères qui culpabiliseraient d’être imparfaites.

« Bien sûr que quand ma fille me gave, je lui dis que je vais l’échanger avec une autre enfant que j’ai appelée Danielle. Et qui attend derrière la porte », explique dans une vidéo une maman qui se revendique « ghettossori ». « Bien sûr que je dis des gros mots », avoue de son côté Helena, qui confesse aussi laisser son fils de 4 ans regarder des dessins animés ou commander régulièrement McDo pour toute sa famille.

« Une manière de dédramatiser l’éducation »

« C’est une manière de dédramatiser l’éducation et rappeler qu’on peut transmettre des valeurs importantes tout en restant dans la simplicité et l’humour. C’est une manière de se dire qu’on fait toutes du mieux qu’on peut », a ainsi expliqué « JessicaFrenchRiviera », autrice de la toute première vidéo « maman ghettossori ».

Cette tendance des « mamans ghettossori », rapidement devenue virale, a également suscité de nombreuses critiques. Certaines vidéos, postées sur le ton de l’humour, ont notamment mis en avant ce que l’on appelle des violences éducatives ordinaires (VEO) : des violences physiques, verbales et psychologiques utilisées envers les enfants pour les faire obéir ou changer leur comportement.