C’est quoi ce « calendrier de l’après » pour prolonger les fêtes avec des produits pas chers ?
En janvier, il y a ceux qui la jouent diète et d’autres qui aimeraient prolonger les fêtes. Pour les seconds, et même les premiers en cas de petit écart, il est possible de ne pas se ruiner. En traquant les bonnes affaires un peu partout dans le commerce… et sur « Willy anti-gaspi ».
Lancé « il y a deux ans et demi », le site internet est spécialisé dans la vente de denrées que leurs créateurs ne veulent plus. « On rachète des produits qui auraient fini à la poubelle », résume Clément Mery, l’un des deux cofondateurs avec Jonathan Negrin.
« En France, le gaspillage alimentaire, c’est 25 % dans les magasins, 50 % chez les particuliers et 25 % pour les marques et les producteurs, poursuit-il. « Nous, on se connecte à cette troisième strate. On a plus de 250 fournisseurs qui nous cèdent leurs produits pour trois raisons : des dates courtes, des changements d’emballage ou des soucis de surstock. »
Résultat, « Willy anti-gaspi » propose aussi bien de l’épicerie salée que sucrée, des boissons, de l’hygiène, de cosmétique, pour le linge etc. « On n’a juste pas de produits frais », précise Clément Mery en insistant sur la qualité de l’offre. « On se concentre vraiment sur des bonnes choses. Soit locales, soit bio, soit avec un Nutri-Score A ou B. On va par exemple éviter de vendre des sodas. »
« Plus de 700.000 produits sauvés de la poubelle »
Depuis 2022, l’entreprise, qui compte désormais 20 salariés installés à Saint-Ouen, a « sauvé plus de 700.000 produits de la poubelle », se félicite le cofondateur. Et elle ne compte pas s’arrêter là. La preuve avec le « calendrier de l’après » qu’elle a lancé cette année juste après les fêtes. Avec un principe simple : chaque jour, un produit festif est soldé à moitié prix. Comme le foie gras de canard entier du sud-ouest le 4 janvier, la terrine de saumon et écrevisses le surlendemain ou encore la crème de parmesan à la truffe d’entrée.
« On s’est rendu compte que le gaspillage alimentaire était encore plus marqué pendant les périodes de fêtes, notamment à Pâques avec le chocolat ou en fin d’année. « Beaucoup de produits sont détruits car les fournisseurs n’en veulent plus », reprend Clément Mery, qui envisage déjà de prolonger un peu ce calendrier. Pas à 24 jours mais 31. « Les gens sont contents, ça permet de se faire plaisir à moindre coût pour des produits qu’ils n’auraient pas pu forcément acheter. »
En habituée, Nadège confirme. « Je crois que j’ai été une des premières à commander sur ce site et je crois beaucoup en son potentiel », sourit-elle depuis Béziers. « J’adore le concept d’avoir des produits encore mangeables un peu moins cher. Ça évite du gaspillage alimentaire. »
« Plus les gens consommeront responsables, mieux ce sera », appuie Laurence. Cette habitante d’Auvergne-Rhône-Alpes vient elle d’effectuer ses premiers achats sur « Willy anti-gaspi » et en sort « ravie ». « J’avais acheté des muffins au chocolat que les enfants ont dévoré et des condiments pour les pâtes que je n’avais jamais vu ailleurs. Tout est arrivé rapidement avec des frais de port raisonnables (gratuits au-delà de 39 euros d’achat). Je compte retourner régulièrement sur le site », annonce-t-elle, également convaincue de faire un geste pour la planète.
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« On a aujourd’hui plus de 20.000 clients », indique encore Clément Mery avant de livrer l’article qui a le plus de succès en ce moment. « Les papillotes ». Un produit de fête… qui n’a même pas besoin d’être dans le calendrier de l’après.
