France

C’est l’heure du BIM : Macron s’exprime sur les retraites, pénuries de carburant et hommages en Corse à Colonna

Vous avez manqué les infos de ce début de matinée ? On vous a concocté un récap pour vous aider à y voir plus clair.

Emmanuel Macron va tenter d’éteindre la colère contre la réforme des retraites qui se fait entendre depuis jeudi dans de nombreuses villes, avec mardi soir encore des heurts notamment à Paris place de la République. En retrait depuis janvier sur le dossier des retraites, le chef de l’État répondra à 13 heures, en direct à l’Elysée, aux journalistes Marie-Sophie Lacarrau de TF1 et Julian Bugier de France 2, à la veille d’une nouvelle journée de mobilisation syndicale. Avant de s’adresser aux Français, le président a appelé le gouvernement à « apaiser » et « écouter les colères », tout en assumant ses choix. Devant les parlementaires de son camp, mardi soir, il a surtout mis en garde les manifestants : « La foule, quelle qu’elle soit, n’a pas de légitimité face au peuple qui s’exprime souverain à travers ses élus ».

La contestation contre la réforme des retraites se fait sentir dans de nombreux secteurs économiques, à commencer par celui des carburants. Des incidents ont ainsi éclaté mardi devant le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, près de Marseille, où les autorités ont procédé aux premières réquisitions de personnels en grève. Près de 54 % des stations-service des Bouches-du-Rhône manquaient d’un type de carburant, et 41 % étaient à sec mardi. Les pénuries touchent particulièrement le Gard et le Vaucluse, où les préfectures ont décidé de limiter les ventes de carburants jusqu’à jeudi inclus. Au niveau national, environ 12 % des stations-service de France sont à court d’essence ou de gazole et 6 % à sec. Car le sud de la France n’est pas le seul à être touché par la mobilisation. Dans les trois raffineries de TotalEnergies par exemple, sur les 298 opérateurs, 36 % étaient en grève mardi matin.

En Corse-du-Sud, Cargèse a rendu mardi un hommage à Yvan Colonna. Un peu plus de deux cents personnes ont répondu à l’appel d’organisations de jeunesse pour cette veillée, en accord et selon la volonté de sa famille. La date était en effet symbolique : le militant indépendantiste est mort il y a un an, le 21 mars 2022, après avoir été violemment agressé par l’un de ses codétenus. Pour l’occasion, notre journaliste Alexandre Vella était sur place alors que les discussions sur l’autonomie de la Corse se poursuivent et se pose encore la question de la mémoire d’Yvan Colonna et de son héritage politique.