César 2025 : Qui est Karim Leklou, sacré meilleur acteur de l’année
On n’osait pas espérer qu’il l’emporterait et pourtant Karim Leklou méritait le César qu’il a reçu hier soir à l’Olympia. Sa prestation dans Le Roman de Jim d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu est vraiment épatante et c’est donc pour ce film qu’il a remporté la statuette.
Il incarne un homme d’une grande douceur dans ce film sensible mais s’est aussi remarqué cette année en père violent de L’Amour ouf de Gilles Lellouche dont il a d’ailleurs aussi remercié l’équipe sur scène.
Talentueux et populaire
« C’est un homme qui n’est pas père et qui apprend à l’être », disait-il à 20 Minutes pour décrire le rôle qui lui a valu sa récompense. A 42 ans, cet acteur brillant n’en finit pas d’émouvoir que ce soit dans la série Hippocrate ou dans le bouleversant Un monde. « Je suis trop content pour lui parce que c’est mon pote et qu’il est bourré de talent », nous confiait Tahar Rahim qui était nommé pour Monsieur Aznavour. Ils s’étaient rencontrés sur Un Prophète (2009) de Jacques Audiard et sont restés amis depuis.

Persécuté dans Vincent doit mourir, frère courageux dans Pour la France, flic marseillais dans Bac Nord, le comédien a attiré des cinéastes aux univers différents comme Rachid Hami, Stephan Castang et Cédric Jimenez. Le Roman de Jim lui a clairement offert l’un de ses plus beaux rôles.
Un rôle tout en douceur
« Je crois que ce personnage me marquera longtemps par la façon dont il est attentif aux autres. Sa force tranquille et ses failles profondes restent profondément ancrées en moi. Le film marque un palier dans ma carrière », nous confiait Karim Leklou au moment de la sortie du Roman de Jim. Un César marque aussi le coup.
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Son bonheur sur la scène de l’Olympia comme au dîner qui a suivi faisait plaisir à voir. « Je suis heureux d’avoir gagné pour un film qui célèbre la gentillesse, une valeur dont on a vraiment besoin aujourd’hui », nous a-t-il dit en serrant son trophée contre son cœur. On le verra bientôt dans De Gaulle d’Antonin Baudry et L’Accident de piano de Quentin Dupieux, prouvant qu’il continue à attirer des réalisateurs aux univers très différents. Une salve d’applaudissements a accueilli l’arrivée de Karim Leklou au Fouquet’s témoignant de sa popularité dans la profession. Sa gentillesse a porté ses fruits.